Original English version on RELIGION NEWS SERVICE via JIHADWATCH
Cardinal Raymond Burke
http://religionnews.com/2016/07/21/us-cardinal-says-christian-nations-in-west-must-counter-islamic-influx/
Dans son interview à Religion News Service, le cardinal Burke trace un parallèle opportun entre les invasions musulmanes du passé en Europe comme la bataille de Lépante (1571) et la bataille de Vienne (1683) et la poussée de l’islam en Europe aujourd’hui. La grande majorité des leaders occidentaux contemporains sont tellement compromis sur cet enjeu crucial qu’on pourrait se surprendre de l’audace du cardinal. En réalité, le cardinal ne fait que rappeler ce que plusieurs leaders musulmans ont affirmé ces dernières années. Ainsi, en 2002, Youssef Qaradawi, le guide spirituel des Frères Musulmans, a déclaré que l’offensive idéologique de l’islam en Europe aujourd’hui n’est que la continuation des offensives islamiques militaires du passé. Dans d’autres déclarations, Qaradawi, a affirmé qu’à l’étape actuelle, ce sont les lacunes technologiques du monde musulman (voir : we depend on others for military power) qui l’empêchent de mener des offensives militaires comparables à celles du passé.
Youssef Qaradawi : L’islam va retourner en Europe comme un conquérant et un vainqueur après en avoir été expulsé à deux reprises, une fois au sud en Andalousie [Espagne – 1492] et une seconde fois à l’est quand il frappa à plusieurs reprises aux portes d’Athènes [1830]. […] Cette fois-ci, je maintiens que la conquête ne se fera pas par l’épée mais grâce au prosélytisme et à l’idéologie.
Youssef Qaradawi jouit d’une influence importante auprès des principales organisations musulmanes actives au Québec. Dans le passé, Salam Elmenyawi, le leader du Conseil musulman de Montréal, a déclaré au journal Le Devoir / Archive.Today que le Conseil de la charia qu’il travaillait à établir comptait consulter Qaradawi (al Kardaoui) pour trancher des questions de jurisprudence islamique. Le Conseil musulman déclare représenter plus de 70 institutions islamiques dans la région de Montréal. Les leaders de l’organisation Présence Musulmane, qui a bénéficié d’une relation privilégiée avec la Commission Bouchard-Taylor, ont également endossé et collaboré avec Qaradawi dans le passé :
Endossement de Qaradawi par Salah Basalamah (‘one of [the] most famous Muslim scholars in the World’)
Endossement de Qaradawi par Tariq Ramadan
Traduction d’un livre de Qaradawi par Salah Basalamah
Préface d’un recueil de fatwas de Qaradawi par Tariq Ramadan
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TRADUCTION FRANÇAISE DE POINT DE BASCULE
Auteur : David Gibson
Référence : Religion News Service, 21 juillet 2016
Titre original : US cardinal says ‘Christian nations’ in West must counter Islamic influx / WebArchive – Archive.Today
[EXTRAITS] Le cardinal Raymond Burke, basé à Rome et connu pour ses positions conservatrices et critiques à l’égard de l’approche réformiste du pape François, a déclaré en entrevue le 20 juillet que l’islam est «d’abord une forme de gouvernement».Alors que l’enseignement de l’Église reconnait que toutes les religions abrahamiques vénèrent le même Dieu, Burke a déjà critiqué les leaders catholiques qui, cherchant à être tolérants, ont tendance «à simplement penser que l’islam est une religion comme le catholicisme ou le judaïsme».
«Objectivement, ce n’est pas le cas», a-t-il dit.
Burke, qui a déjà été l’archevêque de St-Louis, a insisté pour dire qu’il ne voulait pas être «irrespectueux» envers l’islam ou «provoquer de l’hostilité».
Mais, il a déclaré s’inquiéter que plusieurs personnes ne comprennent pas que, selon lui, «quand ils (les musulmans) deviennent majoritaires dans un pays, ils ont le devoir de soumettre toute la population à la charia», à la loi islamique.
[..] «Le point que je veux faire passer est le suivant. Quand ils deviennent majoritaires dans quelque pays que ce soit, les musulmans ont l’obligation religieuse de gouverner le pays. Si c’est ce que les citoyens d’une nation donnée désirent, alors ils n’ont qu’à permettre que ça continue. D’un autre côté, s’ils s’y objectent, alors ils doivent trouver une façon de faire face à la situation.Le cardinal a indiqué que, dans certaines villes de France et de Belgique, avec d’importantes populations musulmanes, «il y a des mini États islamiques» avec des «zones fermées» [‘no-go zones’] aux autorités gouvernementales. Cette affirmation ne fait pas l’unanimité.
Burke ajoute que «ces phénomènes ne sont pas des anomalies dans l’islam. C’est la façon dont les choses doivent aller… Si vous comprenez cela et que vous n’aimez pas l’idée de vous voir imposer un gouvernement islamique par la force, alors vous avez raison d’avoir peur».
Il rappelle des exemples historiques d’invasions musulmanes de nations chrétiennes d’Europe, comme la bataille de Lépante (1571) et la bataille de Vienne (1683) qui s’étaient soldées par des défaites de l’empire ottoman.
«Ces événements historiques sont directement rattachés à la situation qu’on vit aujourd’hui. Il n’y a aucun doute que l’islam veut gouverner le monde», a déclaré Burke.
[…] «Je pense qu’on doit insister là-dessus. On doit dire non, notre pays n’est pas disponible pour être transformé en État islamique.»Ces commentaires vont dans le même sens qu’une réponse que Burke a donnée pour son nouveau livre dans lequel il déclare de l’islam que «l’Église (catholique) devrait vraiment en avoir peur».
Ces observations sont en nette opposition avec l’approche du pape François et celle de la plupart des autres leaders religieux qui encouragent le dialogue avec l’islam et une attitude accueillante envers les réfugiés musulmans qui fuient les conflits dans leurs pays.
Lectures complémentaires
Atlantico.fr (4 octobre 2015) : Cardinal Burke : «Face à l’islam, il n’est pas déraisonnable de ressentir une certaine peur. Une peur juste.» / WebArchive – Archive.Today
Cardinal Raymond Burke : Nous devons nous rappeler que l’islam est aussi un gouvernement, pas une simple religion. Cette religion dans sa dimension politique a l’ambition de gouverner le monde. Lorsqu’une population, par exemple en France, devient de plus en plus musulmane, il faut affronter la possibilité de vivre un jour sous un gouvernement islamique, avec toutes les conséquences que cela implique.»
Point de Bascule (7 mai 2012) : Le cri du cœur d’une religieuse de Syrie
Catholic culture (18 février 2016) : L’évêque catholique d’Alep (Syrie) met en garde que les rebelles syriens ‘modérés’ tuent les civils