Une personne sur cinq sur terre estime que la vie de la personne la plus importante dans l’histoire a commencé à Bethléem – si importante que nous mesurons le temps en fonction de ce qui s’est passé avant et après. Si la tendance actuelle se poursuit, il n’y aura plus de chrétiens à Bethléem avant longtemps. Les chrétiens sont impitoyablement harcelés et quittent en grand nombre. La Bethléem d’il y a 2007 ans était en proie à des conflits politiques et religieux. Était-elle si différente de la Bethléem d’aujourd’hui?
Traduction d’un article de Tom McLaughlin, Bethléem: Then and Now
La Bethléem d’il y a 2007 ans, lorsque Jésus-Christ est né, n’a que peu de ressemblance avec la Bethléem de 2007, où je me suis rendu en mai dernier. Ou est-ce le cas?
Ayant grandi en Nouvelle Angleterre – terre des Noël blancs – j’ai chanté des cantiques dans la neige à l’extérieur des maisons des mes voisins. J’ai reçu des cartes avec des bergers, des rois persans et des scènes de mangeoire de ce premier Noël à Bethléem. Comment ces images étaient-elles authentiques? C’est difficile à dire, mais elles ont néanmoins été inscrites dans mon imagination, tout comme elles l’ont été pour des millions d’autres. Bethléem en 2007, toutefois, ne ressemble aucunement à ça.
C’est un endroit déprimant – littéralement isolé du grand Jérusalem où je restais par un mur. Le mur est d’environ 20 pieds de haut avec des barbelés au-dessus, il est noir et inquiétant avec des miradors à intervalles réguliers. De la fenêtre de l’autobus, j’ai vu qu’il serpente dans la vallée et sur la colline au loin comme nous approchions du poste de contrôle de sécurité. Des graffiti, dont un grand lion dévorant une colombe, ont été peints sur le mur. Le message était tout sauf «Paix sur Terre aux hommes de bonne volonté» alors que nous sommes entrés dans la « petite ville de Bethléem. »
Administrée par l’Autorité palestinienne, les Israéliens n’y sont pas les bienvenus. Les touristes ne sont autorisés que si guidés par des Palestiniens, ce que nous étions. Notre chauffeur de bus et notre guide étaient des chrétiens palestiniens – une minorité qui s’éteint à Bethléem après avoir composé la majorité pendant des siècles. C’est parce que l’Autorité palestinienne est formée de musulmans radicaux intolérants envers d’autres religions. Les chrétiens sont impitoyablement harcelés et quittent en grand nombre. Si la tendance actuelle se poursuit, il n’y aura plus de chrétiens à Bethléem avant longtemps.
Bethléem regorge de bennes à ordures débordantes et de graffitis sur les murs au niveau du sol sur presque tous les bâtiments le long de la route principale traversant la ville. Les hommes – jeunes, personnes âgées et d’âge moyen – flânent au coin des rues et des escaliers et fument. Presque tout le monde avait une cigarette. En dehors des chauffeurs de taxis et des serveurs dans les restaurants où l’on mangeait, je n’ai vu personne qui travaille, mais de toute évidence il y avait plein de choses à faire juste pour nettoyer les ordures. Il y avait des affiches du terroriste Yasser Arafat et, ici et là, des affiches de terroristes du Hamas tenant des AK-47.
L’approche de la grotte du berger, où les cantiques proclament que «les bergers gardaient leurs troupeaux de nuit», était bordée de barbelés. Les salles de bains n’avaient pas d’eau et l’entrée de la grotte, qui était autrefois formée de calcaire naturel, a été scellée avec des briques et des barreaux aux fenêtres. Le site de la crèche est maintenant à l’intérieur de l’église de la Nativité qui a été occupée par des terroristes musulmans palestiniens pendant plus d’un mois en 2002. Ils ont uriné sur le sol, incendié un studio franciscain adjacent, et une statue de Marie a été touchée par une balle. Les forces de sécurité israéliennes étaient venues les arrêter, ils se sont alors réfugiés dans la basilique de la Nativité et ont effectivement tenu le saint sanctuaire chrétien en otage.
Les terroristes ont menacé de faire sauter l’église, qui est la plus ancienne de la chrétienté, à moins que les Israéliens se retirent. Le siège s’est dénoué lorsque les Israéliens se sont retirés et les terroristes se sont alors fondus dans la population de Bethléem.
Non. Aujourd’hui Bethléem porte peu de ressemblance avec les cartes de Noël. Pourtant, en réfléchissant depuis quelques mois sur son passé, comme Noël approche pour la 2007e fois, je me suis rendu compte que l’Israël où Jésus est né était aussi plein de conflits. Les Romains l’occupaient et le roi juif Hérode, que les Romains ont autorisé à rester au pouvoir, n’était pas un cadeau. Était-il aussi mauvais que Arafat? Peut-être. Il a ordonné le massacre de tous les nourrissons de sexe masculin, à Bethléem, après avoir entendu qu’un roi y était né.
Hamas? Ouais, ils sont aussi de vilains terroristes. Ils lancent tous les jours des roquettes sur Israël depuis la bande de Gaza. Quand j’étais là-bas, le Hamas et le Fatah (considéré comme les «bons» terroristes palestiniens par le président Bush) se tuaient les uns les autres. Durant le temps du Christ, les Juifs se frottaient aux occupants romains. Certains embrassaient les Romains alors que d’autres menaient des attaques contre eux. Les Romains pratiquaient des rites païens qui étaient insultants pour les juifs pieux. Il y avait beaucoup de violence religieuse et politique. Jean le Baptiste fut plus tard décapité par Hérode et le fils de son cousin, Jésus, a été crucifié par les Romains après avoir été piégé par certains dirigeants religieux juifs.
Bien qu’elle ne ressemble pas aux cartes de Noël, l’Israël dans laquelle Jésus est né il y a 2007 ans n’était pas trop différente du pays que j’ai visité. Les conflits politiques et religieux – qui sont souvent les mêmes hier et aujourd’hui – se jouaient soit dans la violence ou bouillaient sous la surface en attendant d’éclater à nouveau. Peu de temps après le temps de Jésus-Christ, il y a eu une révolte juive à grande échelle. Les Romains ont massacré un million de juifs, ils ont détruit leur temple et dispersé les survivants dans la Grande Diaspora. Deux mille ans plus tard, Israël existe encore, mais pour combien de temps?
Une personne sur cinq sur terre estime que la vie de la personne la plus importante dans l’histoire a commencé à Bethléem et s’est terminée à huit kilomètres de là, à Jérusalem – si importante que nous mesurons le temps en fonction de ce qui s’est passé avant et ce qui s’est passé après. Bien que beaucoup tentent de l’occulter en appelant notre temps, l’ « ère commune », nous savons que c’est 2007 AD – Anno Domini – l ‘ «Année de Notre Seigneur».
Source : Bethléem: Then and Now, par Tom McLaughlin, Family Security Matters, le 22 décembre 2007, http://www.familysecuritymatters.org/global.php?id=1385951