IMAGE DU HAUT https://twitter.com/Philotrad/status/921551081083154432 / WebArchive – Archive.Today
Salah Basalamah interviewé le 18 octobre 2017 par Radio-Canada à titre de membre de l’organisation Présence Musulmane.
IMAGE DU BAS https://twitter.com/Philotrad/status/924417216346513408 / Archive.Today
Sur Twitter, Salah Basalamah se moque d’un commentaire récent de Fatima Houda-Pepin qui rappelle que la burqa sert aux salafistes pour «marquer leur distance par rapport au monde des mécréants» dans l’espace public. Fatima Houda-Pepin est identifiée sous son acronyme FHP dans le message.
Dans un commentaire récent publié par le Journal de Montréal en marge de l’adoption de la loi 62 au Québec, Fatima Houda-Pepin a rappelé que la burqa sert aux salafistes pour «marquer leur distance par rapport au monde des mécréants» dans l’espace public. Elle a indiqué que la burqa (et le voile islamique ajoutons-nous) représente l’étendard du djihad, qu’il soit mené de façon violente, idéologique ou juridique.
Les islamistes, combien sont-ils, demandait-t-elle? Quelle est l’ampleur de la menace islamiste?
Sur Twitter, Salah Basalamah a réagi à la question de l’ex-députée en déclarant avoir eu peine à contrôler son rire en prenant connaissance de ses inquiétudes.
Il suffit de constater le peu d’importance que les responsables politiques et le monde universitaire accordent à la menace islamiste pour comprendre le niveau d’assurance et de contentement de l’islamiste Basalamah.
UN VÊTEMENT QUI SERT D’ÉTENDARD AUX ISLAMISTES
La distance et l’auto-isolement des salafistes par le vêtement qu’elles portent tels que rapportés par Fatima Houda-Pepin coïncident avec les prescriptions que Youssef Qaradawi adresse aux musulmanes dans son classique Le licite et l’illicite en Islam. Qaradawi, guide spirituel des Frères Musulmans, jouit d’une influence importante au Québec. Dans un article précédent, nous avons décrit son influence auprès du Centre culturel islamique de Québec (CCIQ) et du Conseil musulman de Montréal qui regroupe plus de 70 institutions islamiques dans la région de Montréal.
Youssef Qaradawi / Chapitre The halal and the haram in marriage and family life / Section The physical appetites / Sous-section How a Muslim Woman Should Conduct Herself
Youssef Qaradawi : [Traduction] Par son choix de vêtement, elle [la musulmane] ne doit pas ressembler aux non-musulmanes, qu’elles soient juives, chrétiennes ou idolâtres. L’Islam désapprouve d’imiter les modes des non-musulmans et il désire que ses fidèles développent leurs propres caractéristiques autant pour leur apparence que pour leurs croyances et leurs attitudes. C’est pourquoi les musulmans sont enjoints de se différencier des non-musulmans à plusieurs égards et c’est pourquoi le Prophète (pbsl) a déclaré : «Quiconque imite un peuple en fait partie».
Youssef Qaradawi : In her choice of clothing she [the Muslim woman] should not imitate non-Muslims, whether they are Jews, Christians, or pagans, for Islam disapproves of conformity to non-Islamic modes and desires its followers to develop their own distinctive characteristics in appearance, as well as in beliefs and attitudes. This is why Muslims have been asked to be different from non-Muslims in many aspects, and why the Prophet (peace be on him) has said, “Whoever imitates a people is one of them.”
YOUSSEF QARADAWI
En 2007, Salah Basalamah a endossé Youssef Qaradawi en le présentant comme «un des exégètes musulmans les plus fameux dans le monde». En 2002, Basalamah a été choisi par Qaradawi pour traduire un de ses livres de l’arabe vers le français.
Dans son livre Le droit de traduire publié en 2009, Salah Basalamah a présenté Tariq Ramadan comme son «frère d’armes intellectuel». Lors d’un colloque auquel participa Salah Basalamah à Montréal en 2008, l’ancien doyen de la Faculté de droit de McGill, Peter Leuprecht, l’a présenté comme le «représentant de Tariq Ramadan ici au Canada».
En 2008, dans La réforme radicale, Tariq Ramadan a présenté Youssef Qaradawi comme étant «au premier rang» (sic) des exégètes qui se penchent sur les attitudes et les comportements que les musulmans doivent adopter lorsqu’ils vivent en Occident.
Outre sa position sur les vêtements distinctifs des musulmanes, Qaradawi a promu la conquête de l’Occident par les musulmans (MEMRI), il justifie les mutilations génitales féminines (IslamOnLine), il soutient qu’Hitler a été envoyé par Allah pour punir les juifs (Al-Jazeera / MEMRI), il prône l’exécution des apostats de l’islam, etc.
En 2016, Point de Bascule a énuméré plusieurs autres positions totalitaires de Youssef Qaradawi dans l’annonce de l’admission de Tariq Ramadan à l’Union mondiale des savants musulmans, un regroupement sélect d’exégètes dirigé par Qaradawi.
TARIQ RAMADAN
En 2004, dans une interview accordée à Egypt Today, Tariq Ramadan, a enjoint les islamistes actifs au Canada d’utiliser le cadre légal canadien («un des plus ouverts dans le monde», avait-il souligné) pour faire passer discrètement les principes de charia un à un. À l’époque, Ramadan avait fortement enjoint ses partisans de ne pas mentionner ouvertement leur appui à la charia : «Le terme charia est mal vu dans l’esprit des Occidentaux», avait déclaré Ramadan. «Ce n’est pas nécessaire de mettre l’accent là-dessus. […] Pour le moment, ce n’est pas comme ça qu’on veut être perçu», avait-il ajouté.
En 2011 à Dallas, Tariq Ramadan a ouvertement incité les musulmans qui étaient venus l’écouter à coloniser les États-Unis et à y implanter les normes islamiques : «[Traduction] Ça devrait être nous, avec notre compréhension de l’islam, avec nos principes qui colonisons positivement les États-Unis d’Amérique», avait-il dit. [Vidéo 3:37 – Transcription]
UN VÊTEMENT QUI SERT ÉGALEMENT À DISTINGUER LES MUSULMANES QUI NE DOIVENT PAS ÊTRE AGRESSÉES DES AUTRES FEMMES
Dans son classique Le licite et l’illicite en Islam, Youssef Qaradawi fournit une autre raison pour l’habillement distinctif des musulmanes : il sert à distinguer les musulmanes des autres femmes pour empêcher qu’elles ne soient agressées.
Youssef Qaradawi / Chapitre The halal and the haram in marriage and family life / Section The physical appetites / Sous-section Women’s ‘Awrah
Youssef Qaradawi : [Traduction] Voilà pourquoi Allah swt demande aux croyantes [musulmanes] de se couvrir d’un vêtement ample où qu’elles aillent, afin qu’elles puissent être ainsi distinguées des femmes qui sont non-croyantes et aux mœurs légères [«non-believing and loose women»]. Allah a commandé à son Prophète (swt) de transmettre ce message divin à la nation: ‘Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants, qu’elles se couvrent de vêtements amples. Elles seront ainsi plus facilement reconnues (en tant que musulmanes) et ne seront pas molestées (Verset 33:59)’.
Cette idée qu’une femme non voilée soit une invitation au viol est extrêmement répandue dans les cercles musulmans.
Après qu’une femme non voilée ait été violée en Australie, le principal leader musulman du pays s’est porté à la défense de son agresseur en comparant la femme non voilée à de la viande non recouverte. Il avait posé la question suivante : «Si vous placez de la viande dans la rue, dans le jardin ou dans un parc sans la couvrir et que les chats viennent la manger… qui doit-on blâmer, les chats ou la viande à l’air ? La viande à l’air, voilà le problème. Si elle [la femme] était restée dans sa chambre, chez elle, portant son voile, aucun problème ne serait arrivé.»
Selon ce que rapporta l’une des femmes qui se plaint d’avoir été violée par Tariq Ramadan en France, pour lui «soit vous êtes voilée, soit vous êtes violée».
LA RECONNAISSANCE DES TRIBUNAUX ISLAMIQUES EN DROIT FAMILIAL
En 2005, lorsque Fatima Houda-Pepin a mené l’offensive contre la reconnaissance des tribunaux islamiques en Ontario, Salah Basalamah l’a qualifiée de «pourfendeuse des islamistes imaginaires».
La suite des choses a évidemment donné raison à l’ex-députée. En Grande-Bretagne qui s’est engagée dans la voie que l’Ontario s’apprêtait à suivre en 2005, on ne compte plus le nombre de décisions inéquitables et incompatibles avec les normes occidentales en matière de droits de l’homme.
En 2014, la UK Law Society (l’équivalent du Barreau au Québec) a dû s’excuser auprès du public britannique après avoir donné des directives pour rédiger des testaments discriminatoires conformes à la charia. Les principes juridiques islamiques que faisaient appliquer la UK Law Society niaient aux femmes une portion égale de l’héritage et niaient aux non-musulmans quelque portion que ce soit. Les enfants nés hors-mariage ne pouvaient pas être considérés comme des héritiers légitimes, etc.
Parmi les décisions rendues par les tribunaux islamiques en Grande-Bretagne, le Telegraph (Londres) a rapporté le cas de cette veuve de 50 ans qui voulait se remarier et qui s’est fait ordonner par un tribunal de la charia d’aller obtenir une permission de son parent mâle le plus proche. C’était un jeune garçon de onze ans qui vivait en Jordanie…
Selon l’expert en droit islamique, Mohammad Fadel, qui enseigne le droit à l’Université de Toronto et qui a été consulté comme expert par le Gouvernement de la Colombie-Britannique dans le passé, la charia prévoit que «[Traduction] quand les époux sont en désaccord pour déterminer si le mari a exercé une discipline légitime ou usé de violence excessive, il est présumé que l’épouse dise la vérité à moins que le mari ne soit reconnu pour sa piété». Le principe est souligné à la note 26 d’un texte de Fadel publié en 2007.
PRÉSENCE MUSULMANE
Au téléjournal du 18 octobre 2017, Radio-Canada (Ottawa) a présenté Salah Basalamah comme «professeur à l’Université d’Ottawa et membre du collectif Présence musulmane».
En fait, lors de sa participation à la conférence annuelle de l’organisation islamiste ISNA-Canada en 2007, dans un document de l’Institut du Nouveau Monde et lors d’une interview accordée au 98,5 FM (Montréal) en 2013, Salah Basalamah a été identifié comme l’un des cofondateurs de l’organisation.
Selon Oumma.com, l’organisation Présence Musulmane a d’abord été lancée en Europe francophone en 1996 à l’initiative de Tariq Ramadan. Un ‘Réseau inter-associatif’ local a été mis sur pied au Canada le 8 juillet 2001. En juillet 2003, la filiale canadienne a été rebaptisée Présence Musulmane Canada.
À la note 10 de l’introduction de son livre sur Tariq Ramadan, le théologien Gregory Baum, longtemps professeur à l’Université McGill et récemment décédé, a indiqué que, sous des prétextes de «coopération interculturelle», Ramadan a été consulté par le ministère des Affaires étrangères du Canada et le Service de police d’Ottawa.
Point de Bascule (17 novembre 2014) : Le ministère des Affaires étrangères du Canada promeut l’islamiste Tariq Ramadan comme «un visionnaire»
Point de Bascule (25 janvier 2016) : Le ministère des Affaires étrangères du Canada retire un hommage à Tariq Ramadan de son site internet après un reportage de TVA
En 2005, après les attentats terroristes perpétrés dans le transport en commun de Londres par des islamistes, l’Association des chefs de police du Royaume-Uni commandita une conférence pour mieux cerner le problème de la radicalisation des jeunes musulmans. Tariq Ramadan avait été invité à s’adresser à la conférence. À l’époque, Norman Brennan et d’autres policiers firent campagne contre cette décision d’inviter Ramadan en évoquant ses liens avec l’infrastructure islamiste. C’est dans ce contexte que David Pepper, au nom du Service de police d’Ottawa, et Shelina Merani, de l’organisation Présence Musulmane signèrent, ensemble, une lettre qu’ils envoyèrent au journal britannique The Guardian, pour tenter d’influencer le cours des choses en Grande-Bretagne et s’assurer que les chefs de police n’annulent pas leur invitation à Ramadan. Suffisamment d’information était connue sur l’islamiste Tariq Ramadan en 2005 pour condamner le Service de police d’Ottawa de l’avoir défendu auprès du Guardian.
LA PROXIMITÉ DE PRÉSENCE MUSULMANE AVEC LA COMMISSION BOUCHARD-TAYLOR
La période d’influence maximale de Présence Musulmane au Québec a coïncidé avec la tenue de la Commission Bouchard-Taylor en 2007-2008. La collaboration publique et privée de l’organisation islamiste avec la Commission a été examinée dans un article publié par Point de Bascule à l’approche du dixième anniversaire du début des travaux de la Commission : La relation privilégiée de la Commission Bouchard-Taylor avec l’organisation islamiste Présence Musulmane de Tariq Ramadan.
- La Commission Bouchard-Taylor a organisé au moins deux séances de consultation privées avec Présence Musulmane et d’autres organisations islamistes. En mai 2008, La Presse a rapporté que le leader de Présence Musulmane au Canada, Salah Basalamah, avait été consulté par la Commission et le site internet de Présence Musulmane a indiqué les dates précises de ces rencontres.
- Des documents conservés aux Archives nationales du Québec démontrent que Présence Musulmane a servi de relai à la Commission Bouchard-Taylor pour contacter d’autres groupes islamistes actifs au Québec, notamment pour les inviter à des séances privées de consultation.
- Dans son rapport final, la Commission Bouchard-Taylor a recommandé au gouvernement québécois (p.236 / note 91) d’appuyer Présence Musulmane et plusieurs autres organisations islamistes opérant au Québec malgré leur promotion d’idéologues prônant la conquête islamique de l’Occident et justifiant ouvertement, dans certains cas, le recours à la violence pour y arriver.
- Au moins deux membres du comité conseil de la Commission Bouchard-Taylor (Bergman Fleury et Céline St-Pierre) ont participé aux activités de l’organisation islamiste Présence Musulmane alors que la Commission était toujours en activité.
- À au moins deux reprises à l’époque de la Commission Bouchard-Taylor, Charles Taylor s’est porté à la défense du leader de Présence Musulmane, Tariq Ramadan. Sur un site italien, il a répliqué à l’auteur Paul Berman qui soulignait les ambitions totalitaires des exégètes endossés par Ramadan et il a défendu Ramadan contre des accusations de double discours.
- Aux pages 228 et 242 de son rapport final, la Commission Bouchard-Taylor a repris deux propositions de Présence Musulmane. Sur la question du taux de chômage plus élevé dans la communauté musulmane, la Commission a repris l’explication voulant que des employeurs refusent d’embaucher des musulmans pour des motifs purement irrationnels sans souligner leur crainte justifiée d’avoir à mettre en place des accommodements religieux comme les Laboratoires Riva l’ont expérimenté à l’époque de la Commission. Ce phénomène n’a rien d’unique au Québec. Il explique les écarts importants entre les taux de chômage des ressortissants d’origine indienne et pakistanaise en Grande-Bretagne et ailleurs dans le monde.
Plus de détails sont disponibles dans l’article de Point de Bascule consacré à la collaboration de la Commission Bouchard-Taylor avec Présence musulmane en 2007-2008.
PRÉSENCE MUSULMANE JUSTIFIE LE RECOURS À LA VIOLENCE CONTRE CHARLIE HEBDO
Entre le 22 septembre 2012 et le 9 janvier 2015 (soit deux jours après l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo), le site internet de Présence Musulmane a affiché un article qui justifiait le recours à la violence contre le magazine.
L’article était adressé au magazine Charlie Hebdo et il se terminait par le passage suivant : «Non Charlie. Si l’offense est l’expression de votre liberté, alors la violence, sera l’expression de leur liberté ! Non, ne dites pas “mais” ! Assumez…»
L’article établissait une équivalence morale entre une critique non-violente de l’islam comme celle de Charlie Hebdo et le recours à la violence par ceux qui s’en offusquent.
À cette époque (8 janvier 2015), sur son site en langue anglaise, Présence Musulmane se définissait comme «un groupe de citoyens musulmans qui suivent les idées de Tariq Ramadan» («a group of Muslim citizens who follow the ideas of Tariq Ramadan»). Le 8 janvier 2015, le site anglais de Présence Musulmane identifiait Salah Basalamah et Tariq Ramadan comme deux de ses collaborateurs.
L’article justifiant le recours à la violence contre Charlie Hebdo a été retiré du site de Présence Musulmane deux jours après la boucherie islamiste contre le magazine, après que Point de Bascule en ait dénoncé l’existence.
ENCADRER LES MUSULMANS… ET LES NON-MUSULMANS
La collaboration entre Salah Basalamah et Tariq Ramadan remonte au début des années ’90 alors que tous les deux vivaient à Genève (Suisse). Dans son livre Tariq Ramadan dévoilé, Lionel Favrot indique, qu’à cette époque, Basalamah et Ramadan mirent sur pied le Foyer culturel musulman à Genève. Selon le Journal de Genève, l’initiative visait à ‘encadrer’ les musulmans de la ville. Toujours cette volonté d’encadrer, de contrôler : d’abord les musulmans, puis l’ensemble de la société.
En 2010, dans une interview accordée à un journal de la CSN, Salah Basalamah a poussé l’audace jusqu’à recommander la mise sur pied de soi-disant ‘agoras citoyennes’ dans les quartiers des villes du Québec afin d’exercer des pressions sur les citoyens dont la conduite «fâche». L’initiative, qui devait se dérouler «loin des médias et des tribunaux» selon les souhaits de Basalamah, était présentée comme un complément aux accommodements religieux imposés par les tribunaux ou consentis après des menaces de poursuites judiciaires.
Plutôt que de s’appuyer sur une procédure judiciaire lourde et lente, Basalamah espérait pouvoir mobiliser suffisamment de militants (islamistes, qui en doutera?) afin qu’ils exercent des pressions sur leurs voisins pour qu’ils cessent d’exprimer des positions «qui fâchent», qu’ils rentrent dans le rang et qu’ils se conforment aux diktats du jour sur l’habillement, la consommation d’alcool, la critique de l’islam, etc.
Point de Bascule (20 avril 2012) : Tariq Ramadan et Salah Basalamah sur la charia, les accommodements raisonnables et les agoras citoyennes
L’ARABIE SAOUDITE
Dans son livre consacré à Tariq Ramadan publié en 2004, l’auteur Lionel Favrot indique que Salah Basalamah est «un militant islamiste […] connu pour avoir fait plusieurs séjours en Arabie saoudite».
Dans un article publié en 2010, Basalamah a raconté son expérience, dix ans plus tôt, au service du ministère de l’Information de l’Arabie saoudite, comme employé de la radio en langue française, puis à la chaîne de télévision publique en langues étrangères.
Dès 1991, des journaux suisses ont rapporté que le père de Salah Basalamah (Yahia Basalamah) était un responsable de la Ligue islamique mondiale saoudienne en Suisse. C’est cette même Ligue saoudienne que la députée Houda-Pepin a identifiée à l’Assemblée nationale du Québec en 2005 comme étant derrière le projet de reconnaissance des tribunaux islamiques en Amérique du Nord. Pendant des années, Yahia Basalamah a été l’imam de la mosquée saoudienne de Genève.
Un reportage du Point de juin 2016 / Archive.Today rappelait que cette mosquée de Genève est au cœur de l’activité islamiste en Suisse depuis des années :
[D]epuis plusieurs années déjà la grande mosquée du Petit-Saconnex, financée par l’Arabie saoudite, est accusée de propager une vision de la religion parmi les plus rétrogrades. Plus embarrassant, deux de ses fidèles sont partis se battre en Syrie et deux de ses imams font l’objet d’une surveillance accrue de la part des services de renseignements français.
LE QATAR
Le guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi, vit au Qatar. La Qatar Foundation appuie financièrement un centre d’étude de la charia qui porte son nom et dont il est le principal exégète. Cette fondation a été lancée par l’émir du Qatar et sa deuxième épouse en 1995. En 2015, la Qatar Foundation a indiqué que Salah Basalamah participait à ses activités et, en 2016, l’Université Hamad Bin Khalifa, l’a présenté comme l’un de ses professeurs. L’Université, basée dans la capitale Doha, est également une sous-structure de la Qatar Foundation.
Le Qatar est reconnu à la fois comme un financier du terrorisme international et pour son appui à des activités de nature idéologique qui contribuent à l’avancement de la cause islamiste en Occident. Quand Fatima Houda-Pepin évoqua la notion de ‘djihad idéologique’ dans son commentaire récent, c’est à des activités de ce genre qu’elle faisait référence.
En 2016, le Centre CERIAS de l’UQAM à Montréal a annoncé la commandite de ses activités par Qatar Airways. En 2014, un magazine spécialisé dans l’aviation a rapporté que le gouvernement qatari possédait Qatar Airways à 100%. Paul Eid, nommé par le gouvernement Couillard comme conseiller sur le soi-disant ‘racisme systémique’ au Québec, est associé au CERIAS. La mention de Qatar Airways est au bas de la page du CERIAS dédiée à Paul Eid.
Point de Bascule (12 juin 2017) : Exemples de vidéos du Qatar qui font l’éloge des conquêtes islamiques passées en Europe auprès des jeunes enfants musulmans
CENTRE ISLAMIQUE DE L’OUTAOUAIS
Le 24 mai 2008, Le Droit d’Ottawa a consacré un article à la mosquée de Gatineau (formellement le Centre islamique de l’Outaouais) alors que les travaux de construction achevaient. Salah Basalamah a été présenté comme son porte-parole. Dans son interview au Droit, Basalamah avait déclaré : «C’est quand une femme juge portera le foulard islamique qu’on pourra vraiment mesurer la réussite du cadre social».
À l’époque, l’agence de presse iranienne IQNA s’était intéressée à ces développements islamistes au Canada et avait reproduit l’article sur son propre site.
Depuis plusieurs années, Tariq Ramadan, le «frère d’armes» de Salah Basalamah, collabore avec l’agence officielle iranienne Press TV (2009, 2010, avril 2015, octobre 2017, etc.) En 2009, la ville de Rotterdam aux Pays-Bas a d’ailleurs congédié Ramadan de son poste de conseiller à l’intégration après avoir été informée de sa collaboration avec le régime islamiste de Téhéran.
Des documents disponibles sur le site de l’Agence du revenu du Canada indiquent qu’en 2009 et 2010/05, Salah Basalamah faisait partie du Conseil d’administration du CIO. Ces deux mêmes années (2009 et 2010/05), le CIO a également transféré des fonds vers IRFAN-Canada, le collecteur de fonds de l’organisation terroriste Hamas au Canada.
À l’article 2 de sa charte, le Hamas se décrit comme une section des Frères Musulmans à Gaza.
En plus d’œuvrer à la destruction d’Israël (Charte – article 13), les leaders du Hamas ont fréquemment prôné la conquête islamique de l’Occident ces dernières années (2006 – 2008 – 2011 – 2012). En 2011, par exemple, le leader du Hamas, Mahmoud Al-Zahhar, a déclaré à la télévision que la civilisation occidentale «ne sera pas capable de résister au grand et glorieux islam». Le 16 juillet 2013, le Hamas a menacé de lancer des attaques terroristes dans les pays où se trouvent les ambassades d’Israël. Le Canada fait évidemment partie des cibles potentielles.
Le Centre islamique de l’Outaouais a transféré des fonds à IRFAN-Canada après que Stockwell Day se soit levé à la Chambre des Communes en 2004 pour demander au gouvernement fédéral de mettre un terme à ses activités en raison de ses liens avec le Hamas et, après qu’en 2007, IRFAN ait été identifié comme une composante de l’infrastructure de financement du Hamas en Amérique du Nord dans un important procès pour terrorisme aux États-Unis (sous-section VIII).
En 2011, l’Agence du revenu du Canada a révoqué le statut charitable d’IRFAN-Canada pour avoir transféré 14,6 millions de dollars au Hamas uniquement durant la période 2005-2009 et, en 2014, IRFAN lui-même a été ajouté à la liste des organisations terroristes bannies par le Canada.
L’invitation faite à Tariq Ramadan par le Centre islamique de Gatineau de venir y prononcer une conférence en 2011 s’ajoute aux informations qui confirment la proximité de ce centre avec l’infrastructure des Frères Musulmans.
En 2009, au moment où Salah Basalamah faisait partie du conseil d’administration du Centre islamique de l’Outaouais, le site de l’organisation suggérait à ses visiteurs qui voulaient approfondir leurs connaissances de l’islam de consulter le site saoudien Al-Islam. Le site est opéré par le ministère des Affaires islamiques de l’Arabie saoudite. Une section complète est consacrée aux vertus du djihad armé.
Dans l’édition Hilali-Khan du Coran imprimée en Arabie saoudite et distribuée à travers le monde anglophone, une explication a été ajoutée par l’éditeur saoudien pour préciser le sens du verset 2:190 et indiquer que l’expansion de l’islam passe par le djihad armé.
[Traduction] «Le djihad, le saint combat, pour la cause d’Allah avec des effectifs complets et de l’armement jouit d’un statut de la plus haute importance dans l’islam; il en constitue l’un des piliers. C’est par le djihad que l’islam est établi, que la parole d’Allah est amenée à dominer […] et que sa religion est propagée.»
Les hyperliens suivants permettent de retrouver les trois pages archivées :
https://web.archive.org/web/20090822052057/http:/www.cio-oic.org/OIC/Francais/liens.html
https://web.archive.org/web/20090616040841/http://www.al-islam.com:80/frn/
Lectures complémentaires
Point de Bascule : FICHE Salah Basalamah
Point de Bascule : FICHE Présence Musulmane
Agence de presse saoudienne (18 mai 2017) : L’ambassadeur saoudien rencontre le président de l’Université d’Ottawa, Jacques Frémont / WebArchive – Archive.Today
Bases d’opération de Présence Musulmane à travers le monde, telles qu’identifiées sur le site internet de l’organisation en 2011. À droite, une photo de Tariq Ramadan prise lors d’une activité en Côte d’Ivoire en 2010.