« Madame la présidente, je ne sais pas si vous me reconnaissez. Je suis le médecin palestinien qui, avec cinq infirmières bulgares, a servi de bouc émissaire à votre pays, la Libye, dans l’affaire du sang contaminé de l’hôpital de Benghazi. »
Le médecin palestinien Ashraf el Hagoug Gomma s’est exprimé vendredi le 17 avril au nom de l’ONG UN Watch devant le Comité préparatoire de Durban 2 présidé par Najat Al-Hajjaji, la diplomate libyenne qui présidait la réunion. Il a immédiatement été interrompu.
Ashraf el Hagoug Gomma et cinq infirmières bulgares ont été emprisonnés et torturés en Libye pendant huit ans, accusés par les autorités libyennes d’avoir inoculé le virus du sida à 450 enfants. Ils ont été condamnés à mort, mais leur peine a ensuite été commuée en peine de prison à vie. Ils ont été libérés en juillet 2007 après une opération diplomatique menée entre autres par l’Union européenne et la France.
Dans son intervention devant le Comité préparatoire de la conférence Durban 2, le médecin palestinien a demandé au régime de Mouammar Kadhafi sa réhabilitation ainsi que celle des cinq infirmières, et des réparations.