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Une illustration vidéo du rapport Obin, par Yann le 11 juin 2008
Pour ceux qui ne le connaissent pas, le rapport Obin date de 2004 et porte sur les signes et manifestations d’appartenance religieuse dans les établissements scolaires. Il a été commandé par le ministère de l’Education Nationale, et promptement enterré à sa publication, car trop explosif. Nous vous en présentons quelques extraits ci-dessous ayant rapport à la vidéo, et vous encourageons vivement à consulter, télécharger et faire connaître à vos proches ce rapport.
Pour le télécharger sur le site du ministère de l’Education Nationale, cliquez ici
La Vidéo
A Villeurbanne dans cette école primaire, le personnel de cantine sépare les élèves, les “sans porcs” d’un coté et les “avec porcs” de l’autre. Les parents d’élèves musulmans ont fait pression pour instaurer des menus spéciaux sans viandes jugées “impures”
Des extraits du rapport Obin
Mais les cuisiniers et les gestionnaires des établissements se trouvent depuis peu devant une nouvelle difficulté : le refus par un nombre croissant d’élèves de consommer toute viande non abattue selon le rituel religieux. Ce mouvement est apparu il y a peu de temps, mais s’est très vite répandu, souvent sous l’impulsion des garçons les plus jeunes, arrivant en sixième en collège, en seconde en lycée. Il correspond aussi aux changements d’habitudes alimentaires des familles, liés à l’islamisation des commerces de proximité : la viande halal (autorisée) est désormais partout disponible, elle est même la seule en vente dans certains quartiers. Par l’effet de la stigmatisation dont sont rapidement victimes les élèves qui ne se conforment pas aux normes dominantes du groupe de leurs pairs, plus aucun élève ne mange de viande dans certains collèges que nous avons visités. Parallèlement les demandes des familles et des élèves de se voir proposer de la viande halal se multiplient.
Face à cette situation imprévue, les chefs d’établissement et les gestionnaires réagissent de façon différente, outre ceux qui n’ont encore rien modifié à l’organisation antérieure, et qui jettent la viande non consommée. Certains confectionnent quotidiennement un menu végétarien et d’autres proposent systématiquement du poisson. Un proviseur a cru bon aussi d’imposer la viande halal à l’ensemble des rationnaires, provoquant d’ailleurs la démission de son gestionnaire. Enfin, dans d’autres établissements on a institué une ségrégation entre « musulmans » et « non-musulmans » en composant des tables distinctes ou en imposant un menu à chaque catégorie : ici par exemple l’agneau est « interdit aux non musulmans », là les tomates sont « réservées aux musulmans ». Evidemment des incidents peuvent éclater avec des personnels, mais ceux qui se multipliaient avec les élèves ont disparu… Pour les écoles primaires, où le même problème se pose, aucune municipalité à notre connaissance, dans les communes où nous sommes allés, ne semble être pour l’instant entrée dans ces deux dernières logiques.
[….]L’obsession de la pureté est sans limite : à ces élèves d’une école primaire qui avaient institué l’usage exclusif des deux robinets des toilettes, l’un réservé aux « musulmans », l’autre aux « Français », répond comme amplifiée la demande récente d’un responsable local du culte musulman à l’inspecteur d’académie d’un important département urbain, d’instituer des vestiaires séparés dans les salles de sport, car selon lui « un circoncis ne peut se déshabiller à côté d’un impur. »
Source : Rapport Obin, Sujet rapporté par Syl.
Voir aussi:
Québec – Une garderie l’emporte contre un père musulman sur les menus halal