«Il y a une abondance de preuves que les Australiens sont devenus anxieux au sujet des musulmans. Mais il y a un lien de cause à effet entre les actes de violence perpétrés par des musulmans, et la peur qui en découle. Dans ce contexte, l’accusation générale d’islamophobie est une construction idéologique».
Nous vous suggérons l’article : Histoire d’une série de viols collectifs racistes en Australie: un procès de la bien-pensance. C’est l’un des articles les plus consultés sur notre site (plusieurs milliers de visiteurs). Il relate des événements qui ont profondément marqué les Australiens, et met en lumière l’incurie des élites qui se refusent à envisager que les Aussies puissent être victimes du racisme musulman. C’est comme dire à la femme battue qu’elle souffre de phobie, que c’est son mari la victime, et qu’elle doit manifester davantage de tolérance et de gentillesse pour éviter de provoquer d’autres actes de violence.
Traduction de: Islamophobia is a fabrication, Paul Sheehan, Sydney Morning Herald, 30 mars 2009
J’ai examiné la demande d’une étudiante du programme d’études universitaires supérieures qui voulait écrire une thèse sur l’islamophobie en Australie. Elle a écrit: «Je poursuis des recherches sur l’islamophobie, et je cherche à déterminer si l’islamophobie est fondée sur la peur de l’islam comme religion ou comme culture. »
Et pourquoi pas commencer par déterminer si l’islamophobie existe vraiment? Ce serait le point de départ logique, éthique et scientifique. Mais il semble que le résultat a déjà été décidé. L’orthodoxie dominante dans les milieux universitaires veut que la position par défaut des musulmans d’Australie soit celle de victimes. Le jargon «islamophobie» fait partie de cette construction idéologique. Cela signifie, littéralement, la peur des musulmans.
J’y ai réfléchi lors de mes vacances en Malaisie et aux Maldives la semaine dernière. C’était ma douzième visite dans des sociétés musulmanes, car je n’ai pas « peur » des musulmans et je n’ai pas «peur» de l’islam. Il y a effectivement une abondance de preuves que les Australiens sont devenus anxieux au sujet des musulmans en général, et dans des cas spécifiques, hostiles. Mais il y a un lien de cause à effet.
Prenez les coups portés à l’image des musulmans juste dans les trois dernières semaines, lorsque la dignité de la majorité d’entre eux a été atteinte de façon collatérale par les singeries de quelques-uns.
La police a dit que le 8 mars, la nuit du mardi gras des gays et lesbiennes de Sydney, un groupe d’environ 100 jeunes hommes musulmans, qui seraient membres d’une bande appelée MBM (Mouvement des frères musulmans), a traversé le centre de la ville et intimidé, harcelé et battu des badauds.
Le 15 mars, Abdul Darwiche a été abattu dans un centre commercial, dans ce qui est le dernier acte d’hyper-violence impliquant deux clans rivaux de libanais musulmans. Par après, la police a arrêté Michael, le frère de Darwiche, pour conduite avec un pistolet chargé. Un troisième frère, Adnan, a comparu devant la Cour suprême de Nouvelle-Galles du Sud il y a trois ans pour y recevoir sa sentence suite à une condamnation pour un double meurtre.
Lui et ses complices, Nasaem El-Zeyat et Ramzi Aouad, riaient et plaisantaient et faisaient tout ce qu’ils pouvaient pour exprimer leur mépris des lois australiennes. Après qu’ils aient été condamnés à la prison à vie, ils ont crié « allah est grand! » C’est le même Adnan Darwiche qui avait acheté des lance-roquettes volés à l’armée australienne, qui n’ont jamais été retrouvés.
Des centaines de personnes ont assisté aux funérailles de Abdul Darwiche à la mosquée de Lakemba, où, quelques jours plus tard, Cheikh Taj el-Din al Hilaly a été impliqué dans une autre controverse. Channel Nine a obtenu une copie d’une vidéo de surveillance qui montre l’ancien mufti de l’Australie donnant des coups de pied dans la porte, puis revenant peu après en compagnie de la police.
Cheikh Hilaly victime d’auto-islamophobie:
Apparemment, il a appelé la police pour un acte de vandalisme qu’il avait commis, et blâmé ses concurrents dans une lutte de pouvoir à la mosquée. Cheik Hilaly a été à maintes reprises au centre de controverses et de provocations pour ses nombreuses remarques incendiaires sur l’Australie et les Australiens.
Quelques jours plus tard, une autre condamnation pour viol a été prononcée contre l’un des frères K. Au cours des procès de trois d’entre eux pour des viols collectifs, ils ont allégué qu’ils étaient victimes d’un complot anti-musulmans. Quatre des frères K ont été reconnus coupables du viol collectif de cinq filles.
Cette condamnation suivait de peu celle de sept écoliers de Sydney pour agression sexuelle aggravée contre une écolière de 13 ans dans des toilettes à Yagoona en 2007. Selon la police, le chef de la bande parlait en arabe sur son téléphone portable pendant l’agression et la plupart des garçons, sinon tous, étaient d’origine musulmane.
Si tel est le cas, ces dernières condamnations donnent un décompte morbide de plus de 30 jeunes hommes musulmans coupables de graves agressions sexuelles avérées de non-musulmanes à Sydney, qui impliquent les frères Skaf, les frères K, les cousins EM, les écoliers de Yagoona et plusieurs autres. Parce que l’agression sexuelle est le crime le moins signalé (environ 15 pour cent des incidents sont signalés à la police), ce phénomène est certainement beaucoup plus important.
Enfin, il y a eu des violences mortelles entre bandes de motards, sur fond de nouvelles que des jeunes musulmans ont intégré la culture des motards. Il y a maintenant des guerres entre les nouvelles bandes et les traditionnelles bandes criminelles anglo pour le contrôle de la drogue et du racket de la protection. La notoriété des leaders de bandes nommés Mahmoud et Ismail et Hassan s’est accrue. Des bandes comme les MBM, les Notorious et les Asesinoz ont mis de l’avant leur appartenance ethnique. Des vidéos ouvertement racistes ont été postées sur YouTube, comme le message « Les Asesinoz ciblent maintenant les Aussies », avec l’image d’un drapeau australien vandalisé.
Les événements de la semaine passée sont une variation sur un thème que la police connaît depuis des années. Il a fait irruption de façon spectaculaire en 2005 quand a éclaté une soi-disant « Intifada » par des musulmans armés se déplaçant en convois, qui ont lancé de multiples attaques coordonnées sur les plages de la banlieue est de Sydney. Les attaques étaient en réponse au cas le plus notoire de manifestation de sentiment anti-musulman en Australie, les émeutes de Cronulla Beach en décembre 2005. La cause de cette manifestation est l’incurie de la police, qui pendant des années a préféré faire croire que le problème n’existait pas.
Compte tenu de l’abondance des preuves de violence, qui causent un effet de peur, et qui impliquent un faible pourcentage de protagonistes, l’accusation générale d’islamophobie est une invention idéologique.
Quant aux bandes criminelles, je soutiens depuis plus de 10 ans que l’Australie a besoin de lois anti-gangs semblables aux lois RICO (racketeering influenced corrupt organisations) utilisées aux États-Unis, qui ont brisé la loi de l’omerta et la solidarité des bandes criminelles. Le gouvernement travailliste de l’État a finalement commencé à réfléchir à la question.
Voir aussi:
Australie – Selon l’imam de la plus importante mosquée, les chrétiennes doivent porter le voile
Australie : The Combination, sur les gangs libanais, retiré des salles