Il y a plusieurs déclinaisons du féminisme en Occident. On retrouve deux clans chez les féministes occidentales quand vient le temps de parler de féminisme et d’islam. Il y a celles qui soutiennent que la rhétorique féministe occidentale, qui a déconstruit les grands mythes du patriarcat chrétien, s’applique aussi bien au patriarcat musulman. Les similitudes entre les deux patriarcats justifieraient une analyse et des actions similaires. D’un autre côté, il y a celles qui rejettent toute intervention du féminisme occidental dans les affaires des femmes musulmanes. Leur logique est qu’il faut éviter de tomber dans une forme de néo-colonialisme féministe. Donc d’un côté, un féminisme qui s’arrime à une vision du monde dans lequel il existe certaines valeurs universelles et de l’autre un féminisme tenant du relativisme culturel.
Quand des femmes d’ailleurs viennent s’établir en Occident, le féminisme est mise à dure épreuve et les factions s’opposent. Peut-on agréé à des demandes d’accommodements raisonnables jugées sexistes selon les valeurs occidentales, sous prétexte que ce serait agir de manière colonialiste, voire raciste? Il semble que pour certaines, ce soit préférable.
Nous vous proposons de découvrir ces positions divergentes par le biais d’entrevues avec deux féministes de chaque camp. À vous de juger.
Dans le camp pro valeurs universelles:
Marie-Andrée Bertrand
Dans le camp contre un colonialisme féministe :