La rectitude politique empêche de discuter du lien entre islam et terrorisme et de l’impact de la loi islamique sur la liberté dans le monde. Cet aveuglement volontaire est une négligence professionnelle qui devient un nouveau blasphème. Il faut ouvrir la discussion sur la doctrine du djihad, la loi islamique, le projet de califat mondial et l’islamisation par la propagation de la charia. – Diana West, Washington Times.
Traduction de l’éditorial intitulé Western Blindness par Diana West dans le Washington Times du 18 janvier 2008
Mazir-i-Sharif, ça vous dit quelque chose? En 2001, le capitaine des Marines et agent de la CIA de 32 ans John Michael Spann y a été tué à la suite d’une émeute dans une prison, devenant le premier Américain mort au combat en Afghanistan. D’ailleurs, avant que l’émeute éclate, Spann avait interrogé un jeune peu coopératif du nom de John Walker Lindh, le taliban américain. Tout ceci a eu lieu avant que l’armée des États-Unis ait complètement renversé le régime des oppresseurs Talibans en Afghanistan.
Près de sept ans plus tard, Mazir-i-Sharif – la ville libérée par les Américains – a de nouveau fait les manchettes — enfin, une ou deux — comme le site de la prison où un journaliste Afgan de 23 ans est détenu depuis plus de trois mois (et on compte toujours) sur des accusations de blasphème. Ces accusations découlent, selon l’agence Reuters, d’un article de Sayed Perwiz Kambakhsh disant «que le prophète Mahomet aurait ignoré les droits des femmes ». Comme dirait le Président Bush … bien, en fait, que dirait le Président Bush: « Laissons la liberté triompher? »
Et puis, il y a Halabja.
Vous rappelez-vous d’Halabja? C’est le nom tristement célèbre de la ville où, en 1988, 15 ans avant l’Opération Liberté pour l’Irak, Saddam Hussein avait gazé à mort des milliers de civils kurdes. Ce mois-ci, Halabja, cette ville libérée par les Américains, fait les manchettes. C’est là qu’un tribunal a condamné un auteur kurde, en absence de l’intéressé, à six mois de prison pour blasphème : Pour avoir écrit dans un livre que Mahomet avait 19 épouses, qu’il avait épousé une fillette de neuf 9 ans alors qu’il en avait 54, et qu’il a participé à des meurtres et des viols. (Ces points, selon les notes de Robert Spencer sur jihadwatch.com, « peuvent être facilement vérifiables par des textes anciens écrits par des savants musulmans. ») L’auteur, Mariwan Halabjaee, qui est réfugié en Norvège, a déclaré qu’il y a aussi une fatwa appelant à sa mort à moins qu’il ne demande pardon.
Pensez-y bien. Là où des Américains ont trouvé la mort – pas seulement pour contrer la menace des djihadistes mais aussi pour «démocratiser» les populations islamiques – la liberté d’expression est contraire à la loi. Et non pas la loi définie par des «militants» ou des «extrémistes», mais la loi appliquée par des gouvernements démocratiquement élus que nous, comme nation, soutenons avec tout ce que nous avons. Qu’est ce que M. Bush dirait de cela?
Je doute qu’il sache quoi dire. Ni, d’ailleurs, les gens qui composent son cabinet, à commencer par la secrétaire d’État Condoleezza Rice. Ni, je pense, le président du Joint Chiefs, Adm. Mike Mullen. Et non plus – pour ouvrir le sujet un peu – les candidats à l’élection présidentielle, les vedettes de Fox News ou Simon Cowell. Le fait est que pour examiner les lois sur le blasphème en Afghanistan et en Irak (même le Kurdistan) il faut nécessairement discuter de l’islam – plus précisément, ses lois et ses doctrines. Et nous, en tant que personnes politiquement correctes, ne savons pas comment le faire. Au lieu de cela, nous agissons en fait comme si elles n’existaient pas.
Et pas seulement les lois sur le blasphème. La doctrine du Djihad; la charia (loi islamique); les projets pour un califat mondial par le biais du Djihad (terrorisme) et la propagation de la charia (islamisation). Nous prétendons qu’ils ne sont pas des facteurs de l’expérience du monde libre avec l’islam. Nous ne discutons certainement pas de leur implication pour la liberté dans le monde. Regardez ce qui passe pour des «débats» chez nos candidats à l’élection présidentielle: Les républicains débattent de qui a soutenu en premier l’accroissement des troupes en Irak, et les démocrates débattent de qui sera le premier à retirer nos troupes.
Un tel aveuglement volontaire sur l’islam explique sans doute l’apathie institutionnelle – y compris (à quelques exceptions près) l’apathie des conservateurs – lors du congédiement de l’analyste du Pentagone, le Major Stephen Coughlin, dont j’ai traité la semaine dernière. Le principal expert militaire en droit islamique, M. Coughlin, aurait été congédié suite à l’ordre d’un haut placé du Pentagone nommé Hesham Islam qui a depuis été identifié par Steven Emerson comme «un islamiste avec une tendance pro Frères Musulmans. » Heureusement, le Représentant Sue Myrick, membre du Caucus bipartisan antiterroriste de la Chambre, envisage d’agir, mais il n’y a guère de sentiment public que c’est une histoire scandaleuse qui nous arrive en tant que nation.
Pourtant, c’est quelque chose qui devrait profondément préoccuper les Américains, et plus particulièrement en tant que nation avec des soldats mobilisés. Les dossiers légaux méticuleusement documentés par M. Coughlin établissent non seulement les liens entre la loi islamique et le terrorisme islamique, mais ils démontrent aussi la négligence professionnelle qui consiste à ignorer le droit islamique dans l’élaboration de stratégies de lutte contre le terrorisme islamique.
Bien sûr, c’est exactement ce qui peut expliquer le silence, en particulier chez de nombreux conservateurs. Le genre de négligence dont M. Coughlin parle, découlant d’une ignorance politiquement correcte de la loi islamique, est tout à fait évident dans les stratégies et les tactiques de la soi-disant guerre contre le terrorisme que les conservateurs ont largement défendues – jusque et y compris «l’accroissement» des troupes en Irak qui, par exemple, présuppose que la sécurité gagnée par les Américains déclenchera un ensemble de comportements culturels et d’aspirations dans la société irakienne qui sont décrites au mieux comme non-islamiques.
En d’autres mots, il semble que nous en sommes arrivés à un étrange croisement où ni les apologistes du djihadisme, ni les tenants passionnés de « l’accroissement » des troupes veulent entendre les faits concernant la loi islamique. On pourrait dire que c’est devenu le nouveau blasphème.
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Source: Western Blindness, par Diana West, Washington Times, le 18 janvier 2008