Ahmed Ressam, un Algérien ayant déjà vécu à Montréal, a été condamné à 37 ans de prison pour avoir voulu faire exploser l’aéroport international de Los Angeles à l’occasion du passage à l’an 2000. À deux reprises, il avait été condamné à 22 ans de prison, mais les condamnations avaient été renversées en appel. Ressam a vécu à Montréal pendant plusieurs années après avoir été admis au Canada en tant que demandeur du statut de réfugié.
Radio-Canada.ca (24 octobre 2012) : Ahmed Ressam condamné à 37 ans de prison
Ahmed Ressam, un Algérien ayant déjà vécu à Montréal, a été condamné à 37 ans de prison, mercredi, à Seattle, pour avoir tenté de faire exploser l’aéroport international de Los Angeles lors du passage à l’an 2000.
Ressam avait été arrêté en décembre 1999 dans l’État de Washington pendant qu’il descendait d’un traversier en provenance de la Colombie-Britannique, à bord d’un camion bourré d’explosifs.
À deux reprises, le juge américain John C. Coughenour l’avait condamné à 22 ans de prison, mais ces peines avaient été renversées en appel. Ses avocats ont fini par admettre que leur client devait écoper d’au moins 30 ans d’emprisonnement pour satisfaire les cours d’appel.
Le département américain de la Justice avait réclamé la prison à vie, étant donné l’ampleur du complot terroriste et la décision du suspect de cesser de coopérer avec les enquêteurs.
Arrivé au Canada en février 1994, Ahmed Ressam avait demandé le statut de réfugié peu après avoir atterri à l’aéroport de Mirabel, près de Montréal. Sa requête a toutefois été rejetée en avril 1995, après qu’il eut omis de se présenter à une audience.
Ressam devait être déporté à la fin du mois de juillet 1995, mais il a été libéré à condition de se présenter une fois par mois aux services de l’immigration.
En mars 1997, un moratoire a été décrété au sujet de la déportation des Algériens en raison de la guerre civile qui faisait rage dans leur pays. Ahmed Ressam a donc pu rester à Montréal.
Trouvant que l’homme avait l’air suspect à sa descente du traversier le 14 décembre 1999, une agente des services frontaliers américains lui a demandé de se soumettre à une inspection.
Son arrestation au terme d’une brève chasse à l’homme a mené à l’annulation des feux d’artifice du Nouvel An à Seattle, par crainte d’un attentat terroriste.
Une source de renseignements
Ressam a commencé à collaborer avec les autorités après avoir été reconnu coupable. Il a été interrogé plus de 70 fois par des enquêteurs des États-Unis, du Canada, de la Grande-Bretagne, de l’Espagne, de l’Italie, de l’Allemagne et de la France.
Les renseignements qu’il a fournis ont permis de condamner plusieurs présumés terroristes. Ils ont aussi donné lieu à la fameuse note de service du FBI rédigée au mois d’août 2001 et intitulée « Ben Laden est déterminé à attaquer les États-Unis ». Ces renseignements ont aussi conduit à l’arrestation du supposé lieutenant d’Oussama ben Laden, Abou Zoubaydah, qui est toujours incarcéré à la prison de Guantanamo, à Cuba.
Ahmed Ressam a toutefois mis un terme à sa collaboration quand il a compris que les procureurs demanderaient à ce qu’il purge une peine d’au moins 27 ans de prison. Ce changement d’attitude a obligé le département américain de la Justice à abandonner les accusations contre Samir Aït Mohamed et Abou Doha, soupçonnés d’être les complices de Ressam.
Références supplémentaires
David Ouellette (Judéoscope – May 10, 2006): Antisemitic Preacher to Speak at Montreal Assunah Al Nabawiah Mosque
Radio-Canada (19 septembre 2006) : Enquête: Y a-t-il vraiment un Islam violent au Canada?
Brigitte McCann (Journal de Montréal – 16 mars 2011) : Bienvenue à Montréalistan
The Economist (September 13, 2007): A haven for villains (Un paradis pour les vilains)
Fabrice de Pierrebourg (15 décembre 2009) : Le juge Bruguière tire à boulets rouges sur le Canada
Agence QMI (26 avril 2011) : Des documents de la CIA, dévoilés par WikiLeaks indiquent qu’un terroriste d’Al-Qaïda aurait officié comme imam à la mosquée Al-Sunna de Montréal
Andrew McIntosh (QMI – 26 avril 2011) : Ils entrent au Canada avec de faux passeports