Reproduction de l’article complet sur Point de Bascule
Dans une lettre publiée par le Sada Al Mashrek peu après sa défaite de 2007 contre Fatima Houda-Pepin, la candidate du PQ dans La Pinière, Salwa (Saloua) Hassoun, s’est fait un point d’honneur de souligner que les islamistes du comté avaient inconditionnellement appuyé sa candidature bien qu’elle ne porte pas le voile islamique. Parmi les islamistes qui avaient appuyé la candidate du PQ à l’époque, on comptait les leaders du Forum musulman canadien, de la Ligue islamique mondiale et de la mosquée de Brossard.
Salwa Hassoun, candidate du PQ en 2007 : Madame [Houda-Pepin], ces hommes que vous traitez d’intégristes et de dominateurs ont pourtant accordé leur soutien inconditionnel à une femme qui ne porte aucun voile, ce que vous omettez de mentionner et qui, à mon sens a rajouté à la frénésie de vos attaques contre les musulmans.
Cela confirme une fois de plus que c’est la sécurité et l’idéologie qui doivent être au cœur de l’opposition aux ambitions des islamistes et pas les symboles.
Peu avant l’élection québécoise de 2014, Point de Bascule a rapporté que Jamal Badawi, un important dirigeant des Frères Musulmans basé à Halifax, avait enjoint les juges et les autres fonctionnaires musulmans au Canada à ne pas appliquer les dispositions des lois actuelles contraires à la charia dans l’exercice de leurs fonctions. Les mesures préconisées par la charte des valeurs n’auraient eu aucun effet contre la pénétration de nos institutions par les islamistes, ni contre les efforts qu’ils mènent pour faire appliquer discrètement les normes islamiques à l’intérieur de nos institutions.
On pourrait même imaginer des situations où le leadership islamiste demanderait à certaines de ses militantes actives dans des institutions-clés de ne pas se voiler précisément pour ne pas être soupçonnée d’appuyer la charia et ses principes totalitaires.
Dans son récent dossier Comment les Frères Musulmans ont pris la Belgique en otage, la journaliste belge Marie-Cécile Royen rapporta qu’il y a quelques années, le leadership des Frères Musulmans dans ce pays avait enjoint, à l’interne, ses supporteurs de se raser la barbe pour se couler dans le paysage et ce, malgré l’injonction contraire de la charia sur le sujet.
Dans son texte Priorités du mouvement islamique dans les années qui viennent, le guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi, explique qu’une bonne compréhension des inconvénients associés à deux positions (fiqh of balance) peut amener à tolérer un certain mal si ça peut permettre d’en prévenir un plus grand.
[Traduction de Point de Bascule] Youssef Qaradawi : Au-delà d’une intention pure, il devrait y avoir une expertise pour distinguer le vrai du faux et même pour différencier la meilleure de deux opinions vraies ou choisir le moindre de deux maux ou la meilleure de deux bonnes choses. On dit qu’un homme sensé est celui qui peut distinguer le bien du mal, mais un homme sage est celui qui connait le meilleur de deux maux, si on peut ainsi parler d’un mal qui soit bon! [Original anglais] Youssef Qaradawi: [B]esides pure intention, there should exist an ability to distinguish between right and wrong, and even differentiate between the more right of two opinions and choose the lesser of two evils or the best of two good things. It is said that a man in his right mind is that who knows good from evil, but a wise man is that who knows the better of two evils, if there could ever be an evil that is good!
La candidate du PQ de 2007 dans La Pinière, Salwa (Saloua) Hassoun, est présentement identifiée comme administratrice du Centre culturel musulman de Brossard / WebArchive – Archive.Today au Registre des entreprises du Québec (NEQ 1160773884). En 2011, c’est Foudil Selmoune, l’imam la mosquée de Brossard rattachée à ce centre qui a défendu sur les ondes de Radio-Canada le recours à l’amputation et à la lapidation comme des mesures dictées par Dieu qu’on ne peut pas changer.
Radio-Canada (22 novembre 2011) : Interview de l’imam Foudil Selmoune par Azeb Wolde Giorghis
Assemblée nationale du Québec (5 décembre 2011) : Condamnations par le gouvernement et l’Opposition officielle du recours aux châtiments corporels de la charia prônés par l’imam Selmoune
De son côté, en février 2014, à l’époque du débat sur la charte des valeurs, Fatima Houda-Pepin avait notamment déclaré à L’Actualité / Archive.Today que «[C]e n’est pas du tout avec cette disposition sur les signes qu’on va lutter contre l’intégrisme. On ne touche pas aux comportements, aux gestes, au prosélytisme. C’est là où se trouve le véritable enjeu.»