VIDÉO http://zonevideo.telequebec.tv/a-z/22/les-francs-tireurs
Durant l’épisode du 24 février 2016 des Francs-tireurs à Radio-Québec, Benoit Dutrizac a invité Michel Desautels à parler de sa longue carrière comme animateur à Radio-Canada. A-t-il déjà pris en flagrant délit des ministres qui tentaient de lui mentir, pourquoi préfère-t-il vouvoyer, a-t-il eu des rencontres mémorables avec des auditeurs, etc. ?
Dutrizac demanda également à Michel Desautels s’il avait déjà eu «des humeurs en ondes», s’il s’était déjà fâché devant les réponses que lui donnaient certains invités (Vidéo 14:15).
Parmi les cas qu’évoqua Michel Desautels à cet égard, il rappela son échange en studio avec Thomas Mulcair il y a quelques années. Desautels avait demandé à Mulcair de s’expliquer sur les liens d’une candidate de son parti, Samira Laouni, avec une organisation islamiste favorable à l’implantation de la charia mais Mulcair, fâché et «rouge, rouge, rouge, rouge, rouge» s’était entêté à nier l’évidence malgré les nombreuses preuves.
Voici la transcription de cet extrait :
14:15 BENOIT DUTRIZAC – Est-ce que tu as déjà eu des humeurs en ondes?
[…]
15:21 MICHEL DESAUTELS – Je me suis fâché un jour avec Thomas Mulcair parce qu’il ne voulait pas admettre qu’il y avait une candidate dans le nord de la ville [de Montréal] qui avait des accointances très proches avec une fédération musulmane ontarienne qui, elle, avait milité pour la charia, etc. Il ne voulait pas l’admettre.
15:35 MICHEL DESAUTELS – J’ai dit là… On sait lire. On sait lire. Là, il était très en colère avec moi. Moi, je suis resté très calme mais lui était très en colère avec moi. J’ai enchaîné avec la circulation. J’ai fermé mon micro. Il s’est levé, il a fait le tour de la table… Il s’est mis debout à côté de moi… comme ça… Il est assez imposant et il me regardait comme ça… Il m’engueulait. Il est devenu rouge, rouge, rouge, rouge, rouge. Il est sorti du studio. Il a gueulé pendant plusieurs minutes derrière dans mon dos, avec ma patronne, etc. Il n’était vraiment pas content.
Samira Laouni a été candidate du NPD aux élections fédérales de 2008. Depuis, elle a été présentée par le premier ministre Couillard et sa ministre de l’Immigration, Katleen Weil, comme membre d’un groupe de travail du gouvernement voué à prévenir la radicalisation / WebArchive – Archive.Today. Cliquez sur la photo à droite pour l’agrandir.
L’organisation ontarienne pro-charia à laquelle réfère Michel Desautels durant son interview est le Conseil islamique canadien (CIC). L’organisation incorporée en 1998 est aujourd’hui inactive.
Comme l’a rappelé Lysiane Gagnon durant la campagne électorale de 2008, madame Laouni a déjà été chargée de projets au CIC, «une organisation qui ne croit pas à la liberté d’expression», selon la formule de la journaliste de La Presse. C’est cette organisation qui a traîné le magazine Maclean’s en cour pour un article de Mark Steyn critique de l’islam. La Presse / WebArchive – Archive.Today
Des documents du CIC / Archive.Today confirment le rôle de Samira Laouni au sein de l’organisation. En 2007, la Commission Bouchard-Taylor avait d’ailleurs annoncé que madame Laouni représenterait le CIC à ses audiences publiques du 15 novembre. Un autre communiqué de la Commission Bouchard-Taylor présenta également Samira Laouni comme la porte-parole du relai des Frères Musulmans au Québec, le Forum musulman canadien, aux audiences de la Commission du 10 décembre 2007.
Point de Bascule (3 mars 2015) : Le Forum musulman canadien nie ses liens avec la MAC et les Frères Musulmans au moment où il demande à joindre la table de discussion gouvernementale sur le radicalisme
Références supplémentaires
Point de Bascule : FICHE Samira Laouni
Point de Bascule (25 septembre 2015) : VIDÉO – Jack Layton a rejeté l’application de la charia au Canada durant la campagne électorale de 2011 : «Nous ne voulons pas voir un cadre juridique religieux être imposé par-dessus nos lois ici au Canada.»
Carl Monette (CHOI Radio X – 18 novembre 2014) : AUDIO Interview de la ministre Katleen Weil sur le choix de Samira Laouni comme conseillère du gouvernement en matière de radicalisation