Qu’est ce qui est plus épeurant qu’un terroriste aux bobettes pyrothechniques? Les avocats
par David B. Harris
Ottawa Citizen le 20 février 2010
Traduction et adaptation de What’s scarier than terrorists? Lawyers par Point de Bascule
Un mois après que l’islamikaze en bobettes et son short explosif se soient frayé un chemin dans l’histoire, la flamme du jour de Noël, dans un avion bondé à destination de Detroit, continue de soulever des questions à propos de la sécurité de l’aviation.
Malgré la crise de nerfs de circonstance à propos du « théâtre de la sécurité», il y a beaucoup à dire au sujet des recommandations émergentes comme le dépistage intelligent et la scanographie complète du corps. Mais les Canadiens doivent considérer un problème particulier – et une solution peu orthodoxe – qui, quelques semaines plus tard, continue d’échapper à l’examen honnête.
Le problème, c’est la menace croissante que les métastases de la rectitude politique représentent pour les passagers d’avions. Une réponse possible impliquerait le seul groupe qui soit plus largement redouté que les terroristes: les avocats.
Al Abd Al-Rahman Al-Rashed, ancien rédacteur en chef du journal basé à Londres Sharq Al-Awsata prononcé cette phrase célèbre: «Tous les musulmans ne sont pas des terroristes mais, malheureusement, la majorité des terroristes dans le monde sont musulmans». De son côté, le Ministère de l’Intérieur britannique révèle que 91 pour cent des personnes emprisonnées ou en détention provisoire pour des infractions terroristes, sont musulmans.
Pendant ce temps, une vague de terroristes islamiques canadiens a récemment été condamnée. Pourtant, beaucoup craignent que les agents de sécurité des aéroports et des transports aériens redoutent tellement d’être faussement qualifiés d ‘ «antimusulmans», qu’ils risquent de ne pas appliquer les mesures de sécurité aussi pleinement aux musulmans qu’aux autres passagers. Une telle situation reviendrait à privilégier de façon déloyale un groupe religieux, et constituerait un grave relâchement de la sécurité publique.
Certains invoquent comme exemple de ce régime d’exception le traitement du meurtrier présumé de Fort Hood dans les jours qui ont précédé le massacre. Les supérieurs semblaient se mettre à l’abri, plutôt que de s’occuper de l’incompétence professionnelle du Major Hasan et de son comportement menaçant qui aurait probablement valu à des non-musulmans de graves ennuis. Une personne partageant ce point de vue est le capitaine de corvette à la retraite Dr Zuhdi Jasser (US Navy), maintenant président de l’American Islamic Forum for Democracy. «Notre plus grande responsabilité est … ce climat politiquement correct (qui règne) aujourd’hui en Amérique, et qui est aveugle par négligence devant la menace de l’islam politique», déclarait-il récemment.
Dans cette atmosphère, les «Hasan dangereux» peuvent être ignorés par les bureaucrates désireux d’éviter les plaintes et les poursuites spécieuses -dommageables pour la carrière – intentées par des groupes extrémistes islamiques et des racketteurs des “droits humains”. Grâce à l’argent, à l’organisation et à la propagande de division semée en Amérique du Nord par les Wahhabites et les organisations de façade des Frères musulmans – et l’industrie de rectitude naïve des Droits de l’homme – les offensives de «guerre par les tribunaux» font partie du paysage et jouent sur l’image tolérante et progressiste que les Occidentaux ont d’eux-mêmes. [L’impression de deux poids deux mesures aurait finalement émergé lors d’une réunion du personnel de l’Agence canadienne des services frontaliers, quand un haut responsable a averti qu’il ne voulait pas avoir la moindre plainte de la part des musulmans].
Dans le monde de l’aviation, beaucoup citent le cas des «Imams volants» comme exemple de capitulation au traitement spécial. En 2006, plusieurs témoins ont vu un groupe d’imams causer du trouble au moment de leur embarquement sur un vol vers Minneapolis.
La perturbation semblait calculée pour obtenir qu’ils soient expulsés de l’avion, afin de justifier une poursuite en justice victimaire, et d’encourager un projet de loi anti-profilage au Congrès qui fut soutenu par une groupe d’imams qui venaient tout juste de se réunir.
L’impression d’une provocation planifiée a été renforcée par l’histoire d’un des Imams. Il était l’avocat d’un membre de sa mosquée qui en 1999 avait tenté de s’introduire dans un poste de pilotage sur un autre vol – et qui entreprit des poursuites en justice après avoir été détenu. La Commission du 11 septembre a noté plus tard les soupçons du FBI, pour qui l’incident de 1999 avait été un galop d’essai pour un détournement d’avion.
Même avec tout cela, la compagnie aérienne des «Imams volants» a lâchement cédé et tranquillement réglé à l’amiable la poursuite des imams, sans combattre.
Cela a miné la confiance des agents de sécurité au sujet de la détermination de l’industrie de l’aviation de les appuyer dans leur mission – en particulier parce que les imams ont d’abord tenté de poursuivre en justice les passagers innocents et les membres d’équipage qui ont signalé leurs ébats. Si leur but était d’inhiber la sécurité, ce que les imams ont niés, ils auraient peut-être réussi. Et même si c’étaut faux, le résultat est le même. Certains émettent la théorie que le précédent des «Imams volants» pourrait avoir poussé les agents de sûreté de l’aviation à ne pas se mettre en travers du chemin du jeune musulman dont le caleçon s’est enflammé le jour de Noël.
C’est là que le reste d’entre nous devrait se tourner vers des avocats. Les passagers et les autres victimes de menaces terroristes devraient être encouragés à poursuivre les compagnies aériennes et autres entités qui ont manqué à leur devoir d’assurer le bien-être des passagers. Lorsque cela est possible, les fonctionnaires doivent également être ciblés pour avoir laissé de telles situations de se produire. L’industrie aérienne qui ne sert qu’elle même et les dirigeants du gouvernement doivent cesser de considérer les passagers comme de la chair à canon statistique au sujet des bagarres à bord car celles-ci risquent de causer la mort ou des diagnostics de stress post-traumatique -très coûteux- et pour toute la vie.
Assez. La prochaine fois que les bobettes de votre voisin de siège se transforment en engin pyrotechnique, envisagez de poursuivre ceux qui permettent l’embarquement à partir de ces aéroports sans sécurité. Et lorsque les compagnies aériennes ou les aéroports cèdent aux poursuites nuisibles ou aux demandes de privilège injuste, les Canadiens doivent compléter leur procès par des boycotts visant à transférer les calculs d’intérêts loin de la rectitude politique. Les Droits de l’homme doivent nous favoriser tous, sans distinction.
[Depuis trois décennies dans les affaires de renseignement, David B. Harris est avocat et directeur du programme de (recherche sur le) terrorisme, Insignis Strategic Research Inc, avocat-conseil d’un intervenant dans l’enquête d’Air India, et cadre supérieur du SCRS en 1988-90. Il a consulté des organismes de renseignement nationaux et étrangers.]
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