https://twitter.com/lsarsour/status/45297251513401344 (message effacé) / WebArchive – Archive.Today (message original archivé)
Le ‘féminisme islamique’ de Linda Sarsour : [Traduction] «Brigitte Gabriel = Ayaan Hirsi Ali. Elle ne demande qu’à se faire fouetter le cul. Je souhaiterais pouvoir leur arracher le vagin. Elles ne méritent pas d’être des femmes.»
Le 21 janvier 2017, une manifestation a été organisée à Washington en réaction à l’assermentation de Donald Trump comme 45e président des États-Unis. Des médias américains et canadiens (LA Times, The Gazette) ont rapporté que l’islamiste Linda Sarsour était l’une des principales organisatrices de l’événement.
Des organisations du Québec ont popularisé la manifestation de Washington et en ont organisé une à Montréal en appui à celle de la capitale américaine. La vice-présidente de la Fondation Paroles de femmes, Alia Hassan-Cournol, a été présentée comme la coordinatrice de la manifestation de Montréal par TVA.
L’organisatrice de la manif américaine, Linda Sarsour, est connue pour son implication avec plusieurs organisations islamistes en Amérique du Nord et pour ses nombreux appels en faveur de l’introduction de la charia.
Cependant, sa position la plus répugnante des dernières années a été, sans contredit, sa suggestion de faire subir d’horribles sévices corporels à Ayaan Hirsi Ali et Brigitte Gabriel, deux femmes basées aux États-Unis qui font campagne contre la menace islamiste. Cela donne une bonne idée de ce que Linda Sarsour appelle le «féminisme islamique» dans un article consacré à une conférence de Tariq Ramadan.
ACT for America, l’organisme que dirige Brigitte Gabriel, a réagi par communiqué à la suggestion répugnante de Linda Sarsour et Ayaan Hirsi Ali a accordé une interview (vidéo) pour contrer l’organisatrice islamiste.
https://twitter.com/lsarsour/status/560654065588514816 / WebArchive – Archive.Today
[Traduction] Linda Sarsour : “Fatiguée qu’on définisse le féminisme de la même façon pour toutes les femmes. Ce n’est pas le cas. Chaque femme le définit pour elle-même. Donnez-nous de l’espace.»
Point de Bascule : Le féminisme de Linda Sarsour inclut la charia et les suggestions de sévices corporels répugnants pour ses adversaires politiques.
L’organisme ‘Ce qui nous voile’
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Après que les propos répugnants de Linda Sarsour aient été largement critiqués, des islamistes et leurs compagnons de route sont venus à sa défense.
Au Québec, Andréanne Pâquet, trésorière de la Fondation Paroles de femmes et responsable de l’organisme ‘Ce qui nous voile’, a écrit sur Twitter que «Linda Sarsour, co-organisatrice de la Marche des femmes sur Washington, subit présentement du harcèlement en ligne pour son implication». Nulle part Madame Pâquet n’a indiqué que ce qui a valu à Linda Sarsour son lot de critiques c’est d’abord sa suggestion de faire subir des sévices corporels atroces à ses opposantes politiques. Le message d’Andréanne Pâquet, donne l’impression que l’opposition à Linda Sarsour est gratuite et sans justification.
Ce n’est pas la première fois qu’Andréanne Pâquet fait montre d’aveuglement volontaire dans sa défense des islamistes. En 2013, elle a été chargée de projet d’une exposition à sens unique sur le voile islamique au Musée des religions à Nicolet. Sous prétexte «[d’]offrir une image différente des femmes qui portent le voile que celle offerte par les médias traditionnels», madame Pâquet a organisé une exposition sur le voile sans la moindre allusion à celles qui sont persécutées pour ne pas vouloir le porter.
À l’époque, l’éditorialiste Mario Roy avait bien résumé la situation dans La Presse :
Mario Roy : «Le Québec est l’un des endroits par excellence au monde où les musulmanes ont le choix de porter ou non le voile. C’est déjà moins vrai dans beaucoup de «zones» des villes européennes. Et ça ne l’est pas du tout dans nombre de pays à majorité musulmane. Là, des femmes sont harcelées, blessées, parfois tuées, pour ne pas avoir porté le voile (ou ses versions plus lourdes : niqab, tchador, burqa). Cette persécution n’est pas un détail anodin! C’est la brutale réalité, nulle part évoquée dans l’exposition de Nicolet.»
La persécution des femmes non voilées est légitimée par des idéologues musulmans de premier plan. Dans son livre Le licite et l’illicite en islam, le guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi, indique que le voile sert de marqueur pour distinguer les femmes qui ne doivent pas être agressées des autres. Dans la version anglaise archivée sur internet de son livre, l’extrait spécifique peut être retrouvé au chapitre The halal and the haram in marriage and family life / Section The physical appetites / Sous-section Women’s ‘Awrah). Youssef Qaradawi cite le verset 33:59 du Coran en appui à son commentaire.
Youssef Qaradawi : «Voilà pourquoi Allah (swt) demande aux croyantes [musulmanes] de se couvrir d’un vêtement ample où qu’elles aillent, afin qu’elles puissent être ainsi distinguées des femmes qui sont non-croyantes et aux mœurs légères [non-believing and loose women]. Allah a commandé à son Prophète (pbsl) de transmettre ce message divin à la nation: ‘Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants, qu’elles se couvrent de vêtements amples. Elles seront ainsi plus facilement reconnues (en tant que musulmanes) et ne seront pas molestées (Verset 33:59)’.»
En 2006, le principal leader musulman d’Australie, Taj Din Al-Hilali, a été encore plus explicite en comparant les femmes non voilées à de la viande non recouverte qu’on laisse à la portée des chats. À qui viendrait l’idée de blâmer des chats qui auraient mangé de la viande non recouverte laissée sur la voie publique avait-il demandé? Ce faisant, il endossait directement le comportement de ces milliers de migrants qui agressèrent des femmes dans la soirée du Nouvel An 2016 à Cologne. Des cas semblables commencent à être rapportés au Canada. Le dernier en lice concerne un réfugié syrien qui agressa sexuellement six jeunes filles dans un parc aquatique d’Edmonton en janvier 2017.
Youssef Qaradawi bénéficie d’une influence considérable au Canada et au Québec en particulier. Tariq Ramadan dont l’organisation Présence Musulmane a eu une relation privilégiée avec la Commission Bouchard-Taylor a écrit de Qaradawi, dans son livre La réforme radicale, qu’il est «au premier rang» (sic) des exégètes qui se penchent sur les attitudes et les comportements que les musulmans doivent adopter lorsqu’ils vivent en Occident. En plus de sa position sur le voile islamique comme marqueur pour identifier les femmes qui ne doivent pas être agressées, Qaradawi a plaidé pour la conquête musulmane de l’Occident, justifié les attentats suicide et présenté Hitler comme un envoyé d’Allah venu punir les juifs.
L’imam qui dirige le Conseil musulman de Montréal, représentant plus de 70 institutions islamiques de la région métropolitaine, a déjà reconnu l’autorité morale de Youssef Qaradawi lorsqu’il a évoqué la possibilité de le consulter sur des questions de jurisprudence islamique pour les décisions du conseil de la charia qu’il travaillait à mettre en place.
Une liste de livres recommandés par le Centre culturel islamique de Québec, recommande six des livres de Qaradawi dont Le licite et l’illicite en islam qui contient le passage sur le voile comme marqueur pour distinguer les femmes les unes des autres.
L’aveuglement volontaire d’Andréanne Pâquet face au sort des femmes qui refusent de porter le voile islamique s’est transformé, cette fois-ci, en appui donné à une islamiste qui suggère les sévices corporels les plus horribles et les plus odieux envers deux femmes, dont une, Ayaan Hirsi Ali, a déjà été victime de mutilations génitales dans sa jeunesse.
Conseil national des musulmans canadiens / CAIR-Canada
Avant la récente manifestation organisée par Linda Sarsour à Washington, le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC / l’ancien CAIR-Canada) l’avait endossée sans réserve en la qualifiant d‘activiste arabo-américaine de premier plan (’prominent American-Arab activist’) le 25 avril 2016. Pour l’occasion, le CNMC / CAIR-Canada avait repris une des affirmations de l’islamiste Sarsour selon laquelle «s’attendre à ce que les musulmans dénoncent certains actes de terrorisme chaque fois qu’ils surviennent est, en soi, discriminatoire» (‘to expect Muslims to denounce certain acts of terrorism every time they occur is itself bigoted’).
En 2014, dans une brochure rejetée par la GRC (p.13), le CNMC présenta Siraj Wahhaj, Ingrid Mattson et d’autres islamistes vivant en Amérique du Nord comme des exégètes qu’il consulte «pour bien comprendre» l’islam. Dans le passé, Siraj Wahhaj a ouvertement incité les musulmans vivant aux États-Unis à convertir les jeunes qui se sentent exclus et éventuellement à les armer de fusils mitrailleurs Uzi afin qu’ils mènent le jihad dans les rues américaines.
Quant à Ingrid Mattson, en 2000 elle a déclaré que l’exégète et leader politique Syed Maududi (1903-1979) a produit le meilleur tafsir (commentaire coranique) disponible en langue anglaise. Dans la veine du traitement que Linda Sarsour souhaite infliger à Brigitte Gabriel et Ayaan Hirsi Ali, Maududi justifie le viol des prisonnières de guerre dans son explication du verset 4:24. C’est ce genre d’explications doctrinales qui justifia l’État islamique d’encourager le viol à grande échelle des prisonnières de guerre yézidies en Irak ces dernières années. Selon ce que rapporta le Guardian, le leader de l’État islamique, Abu Bakr Al-Baghdadi, a abondamment cité Maududi lorsqu’il s’est proclamé calife de l’État islamique dans une mosquée de Mosul en 2014.
En août 2015, Rukmini Callimachi a décrit de la façon la plus touchante pour le New York Times les conséquences de ce qu’elle a appelé fort justement la ‘théologie du viol’. La traduction française est disponible sur Point de Bascule. En 2000, un tribunal canadien a également souligné que Maududi justifiait le recours à l’esclavage comme une prescription de l’islam à notre époque.
Le CNMC / CAIR-Canada est peu actif au Québec. La situation pourrait changer. En novembre 2016, le lobby islamiste a fait paraître une offre d’emploi pour un coordonnateur des communications et porte-parole au Québec. Dans l’intervalle, le 19 novembre 2016, le CNMC / CAIR-Canada a organisé une activité à Montréal sur l’islamophobie et les médias à laquelle Haroun Bouazzi d’AMAL-Québec a participé.
Des appels de Linda Sarsour en faveur de l’introduction de la charia aux États-Unis
Linda Sarsour : [Traduction] «@LaRebelleFleur La charia est raisonnable et quand on en comprend les détails ça a beaucoup de sens. Les gens n’en connaissent que les rudiments.»
Deux des messages Twitter de Linda Sarsour évoquent le fait que l’intérêt soit proscrit par la charia. Comme nous l’avons indiqué dans un article précédent, ça ne signifie évidemment pas que les banques islamiques ne soient pas compensées par leurs transactions financières avec des clients ou pour les risques financiers qu’elles prennent. La charia proscrit l’intérêt mais non le profit. Pour se conformer aux préceptes islamiques, les banques qui adhèrent à la charia achètent donc, d’abord, les biens convoités par les musulmans puis les leur vendent à tempérament avec profit.
Message du 27 septembre 2011 – https://twitter.com/lsarsour/status/116922589967949824 / WebArchive – Archive.Today
Message du 16 novembre 2014 – https://twitter.com/lsarsour/status/534073703588700160?lang=en / WebArchive – Archive.Today
Message du 12 mai 2015 (1) – https://twitter.com/lsarsour/status/598326262218813440 / WebArchive – Archive.Today
Message du 12 mai 2015 (2) – https://twitter.com/lsarsour/status/598327052727615488 / WebArchive – Archive.Today
Brigitte Gabriel et Ayaan Hirsi Ali
Originaire du Liban, Brigitte Gabriel dirige l’organisme ACT for America qui fait campagne contre l’islamisation progressive des États-Unis. Dans une vidéo sous-titrée en français, elle raconte son histoire personnelle liée à l’islamisation du Liban suite à l’afflux de partisans de l’OLP dans les années ’70. Elle est connue pour ses interventions publiques percutantes.
Dans une première vidéo, elle évoque le programme des Frères Musulmans qui vise à détruire de l’intérieur la civilisation occidentale tel que décrit dans un mémorandum interne de la confrérie saisie par la police américaine. Dans une seconde vidéo, elle aborde la pénétration islamiste du système d’éducation aux États-Unis. Dans une troisième vidéo, elle répond à l’affirmation selon laquelle seule une petite minorité pose problème dans la communauté musulmane.
Quant à Ayaan Hirsi Ali, elle dirige l’AHA Foundation qui cherche à prévenir la violence faite aux femmes musulmanes au nom de l’honneur. À l’âge de cinq ans, elle a subi une excision du clitoris lors d’une procédure ordonnée par sa grand-mère. Rendue à l’âge adulte, elle a abandonné l’islam. Elle fait désormais campagne contre les mutilations génitales féminines et la menace islamiste de façon générale. Après être descendue au Pays-Bas lors d’une escale d’un vol qui devait la mener au Canada pour un mariage forcé en 1992, Ayaan Hirsi Ali y a été acceptée comme réfugiée politique. Elle a travaillé pour aider les femmes immigrantes du pays. Après avoir appris le néerlandais et complété une maîtrise, elle est devenue députée. Elle a collaboré au film de Soumission qui présentait l’islam comme une doctrine qui opprime les femmes. En 2004, quand l’islamiste Mohammed Bouyeri a tué le producteur du film, Theo van Gogh, son dernier coup de poignard a été donné pour faire tenir en place une feuille sur le corps de la victime qui contenait une menace de mort adressée à Ayaan Hirsi Ali. Depuis 2006, elle vit aux États-Unis. La plupart des informations biographiques de ce paragraphe sur Ayaan Hirsi Ali proviennent de l’Encyclopédie Britannica. Lysiane Gagnon est revenue sur le parcours exceptionnel d’Ayaan Hirsi Ali en 2006.
MUTILATIONS GÉNITALES FÉMININES
Des compagnons de route des islamistes comme Charles Taylor affirment qu’aucune mention sur l’excision n’apparaissant dans le Coran, il serait donc faux d’attribuer une responsabilité à l’islam en la matière. D’autres apologistes insistent que, les mutilations génitales féminines ayant précédé l’arrivée de l’islam, il serait faux d’établir un lien entre l’islam et cette pratique barbare.
Des manuels de charia largement diffusés comme l’Umdat Al-Salik et des textes d’exégètes musulmans de premier plan comme Youssef Qaradawi démontrent que les deux affirmations précédentes sont fausses. Qaradawi explique que les justifications islamiques de la pratique préislamique de l’excision ne sont pas basées sur le Coran mais sur les hadiths, c’est-à-dire des déclarations ou des actions attribuées à Muhammad, le fondateur de l’islam. Point de Bascule a consacré un article à la question dans le cadre du dixième anniversaire de la Commission Bouchard-Taylor.
Selon l’article e4.3 du manuel de charia Umdat Al-Salik qui fait autorité dans les cercles des Frères Musulmans, l’excision du clitoris est obligatoire pour l’école d’interprétation shafiiste alors qu’elle n’est que ‘recommandée’ pour l’école hanbaliste et considérée comme une ‘simple courtoisie’ à l’égard du mari par l’école hanafiste.
Point de Bascule (22 juin 2016) : Charles Taylor (2007) : «L’excision n’est pas dans le Coran. Ce n’est pas dans la religion musulmane.»
Reliance of the Traveller (Traduction anglaise de l’Umdat Al-Salik) / WebArchive – Archive.Today
Vidéo / Article – WebArchive – Archive.Today
Manifestant la classe qui la caractérise malgré les circonstances difficiles de son intervention, Ayaan Hirsi Ali (à droite) a réagi aux sévices corporels que Linda Sarsour souhaite lui imposer et elle a dénoncé les ambitions totalitaires de l’islamiste en rappelant l’appui de cette dernière à l’introduction de la charia aux États-Unis.
Lectures complémentaires
Sophie Durocher (Journal de Québec – 26 janvier 2017) : Une féministe pro-charia? / Archive.Today
Une des principales organisatrices de la Marche, Linda Sarsour, est pro-charia. Lors d’une entrevue à la télé américaine, elle a dénoncé le fait que 22 États américains voulaient bannir l’application de la charia. En quoi peut-elle concilier son amour de la charia et la défense des droits des femmes?
Point de Bascule : FICHE Mutilations génitales féminines