Il aura fallu la mort de Badour Shaker, une fillette de 12 ans, pour que le gouvernement égyptien réitère avec force une loi qui interdit la pratique de [?mutilations génitales féminines] (MGF) par le corps médical. Le gouvernement tolérait depuis 1995 la pratique de MGF par le corps médical pour éviter que des non-professionnels ne la pratiquent.
Un dirigeant religieux se prononce clairement contre l’excision. Ali Gomaa, le Grand Mufti d’Égypte a répété à trois reprises que l’islam interdisait cette pratique. Pourtant, la quasi-totalité des pays où l’on pratique les MGF sont des pays à majorité musulmane. Voir un débat sur le sujet à la télévision égyptienne qui démontre que les porte-parole d’Allah ne sont pas tous contre les MGF.
La femme du président, Suzanne Moubarak, a affirmé que la mort de Babour était le début de la fin de l’excision. Reste à voir si ces déclarations seront suivies de mesures concrètes ou si cette pratique aux conséquences terribles ne se retrouvera pas de nouveau dans la clandestinité.
Source: Michael, Maggie, L’Egypte interdit l’excision après la mort d’une fillette âgée de douze ans, 29 juin 2007