La Presse (22 juin 2017) : L’islam ne peut être dissocié du terrorisme, dit Philippe Couillard
Table des matières
PARTIE 1 – Introduction
PARTIE 2 – Philippe Couillard : L’islam ne peut être dissocié du terrorisme
PARTIE 3 – En 2016, le maire Labeaume a estimé qu’il faut regarder les pratiques de radicalisation dans certaines mosquées de la province
PARTIE 4 – En 2009, le maire Labeaume honorait les militaires de Valcartier qui partaient combattre les Taliban; aujourd’hui, il s’allie au CCIQ qui promeut un défenseur d’Oussama Ben Laden, le protégé des Taliban
PARTIE 5 – Régis Labeaume s’est déclaré inquiet pour sa sécurité personnelle après l’attentat djihadiste à Saint-Jean-sur-Richelieu
PARTIE 6 – Le maire Labeaume s’est dissocié de la Jordanie pour l’organisation d’un forum international car elle ne respecte pas les droits de l’homme
PARTIE 7 – Conclusion
Partie 1 – Introduction
Après que l’incendie de la voiture du président du Centre culturel islamique de Québec ait été rendu public par la police (trois semaines après avoir eu lieu au début d’août 2017), le maire Labeaume est immédiatement sauté aux conclusions en affirmant qu’il s’agissait d’un «geste haineux» et qu’il «serai[t] surpris» s’il n’y avait pas de liens entre l’incendie et la cession d’un terrain de la Ville de Québec au CCIQ pour l’aménagement d’un cimetière musulman.
Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, a été plus prudent en prenant soin de ne pas se prononcer avant la conclusion de l’enquête et en précisant que «rien ne prouve encore qu’il s’agit d’un crime haineux».
L’attitude du ministre Coiteux est toujours la bonne à prendre et y contrevenir n’est certainement pas plus indiqué quand des organisations islamistes sont impliquées. Point de Bascule et d’autres avons rapporté des dizaines et des dizaines de faux cas de vandalisme présentés par les islamistes comme des symptômes d’une ‘islamophobie galopante’ et de la montée d’une soi-disant ‘extrême droite’.
Rappelez-vous l’histoire de ces menaces d’attentat à la bombe contre les étudiants musulmans de l’Université Concordia à Montréal le 1er mars 2017. Au départ, les médias nous présentèrent les responsables comme des militants conservateurs partisans du président Trump sans jamais évoquer la thèse possible du faux vandalisme. Puis, Hisham Saadi fut arrêté et formellement accusé d’avoir proféré de fausses menaces («incitation à craindre un attentat terroriste»).
Qu’ils en soient les commanditaires directs ou non, des lobbies islamistes de premier plan exploitent à fond ce faux vandalisme pour justifier la censure des critiques de la menace islamiste à la façon du défunt projet de loi 59. Les perpétuelles invocations de l’islamophobie sont le carburant qui alimente l’actuelle campagne de censure menée par les islamistes.
Les circonstances de l’incendie de la voiture du président du CCIQ ne sont pas encore connues. Il ne faut donc pas exclure d’hypothèses avant que l’enquête ne soit terminée.
Ces dernières années, le premier ministre Couillard et le maire Labeaume ont fait plusieurs déclarations qui mettaient en garde contre la version dominante de l’islam. Bien qu’ils n’aient pas été consistants et qu’ils se soient fréquemment contredits en la matière, leurs affirmations premières demeurent. Dans ce qui suit, nous examinons comment leurs mises en garde contre la version dominante de l’islam s’appliquent au Centre culturel islamique de Québec (CCIQ).
PARTIE 2 – Philippe Couillard : L’islam ne peut être dissocié du terrorisme
Après la récente attaque au couteau accompagnée du cri ‘Allah Akbar’ perpétrée par un résident de Montréal d’origine tunisienne contre un policier à l’aéroport de Flint (Michigan), le premier ministre Couillard a reconnu que «L’islam ne peut être dissocié du terrorisme».
Si la version dominante de l’islam ne peut être dissociée du terrorisme et plus généralement du recours à la coercition et à la violence, ce n’est pas parce que chaque musulman est un terroriste ou un apologiste de la violence mais parce que suffisamment de pays et d’organisations musulmanes de premier plan sont liées au terrorisme ou promeuvent des idéologues qui justifient le recours à la violence au nom de l’islam au Québec et ailleurs pour imposer un programme totalitaire fondé sur la charia.
Dans le cas du CCIQ, il a contribué à la menace terroriste en transférant des fonds à au moins une organisation terroriste : IRFAN-Canada, le collecteur de fonds du Hamas, et en promouvant des idéologues islamistes qui justifient le recours à la violence. Les précisions sur les contributions à IRFAN sont apportées à la section 5 de cet article.
Une bibliographie de livres sur l’islam recommandés par le CCIQ contient six livres de Youssef Qaradawi, le guide spirituel des Frères Musulmans. Qaradawi jouit d’une grande influence au Canada et au Québec en particulier. L’analyse de ses écrits est un bon point de départ pour comprendre comment la version dominante de l’islam justifie le recours à la violence.
En plus d’avoir été recommandé par le CCIQ dans sa bibliographie, Qaradawi a été ouvertement endossé par le président du Conseil musulman de Montréal (CMM), Salam Elmenyawi, à au moins deux reprises. Le CMM est une organisation-parapluie qui représente plus de 70 institutions islamiques dans la région de Montréal. En décembre 2004, Elmenyawi a déclaré au journal Le Devoir / Archive.Today que le Conseil de la charia qu’il travaillait à établir comptait consulter Qaradawi (al Kardaoui) dans le futur pour trancher des questions de jurisprudence islamique.
Dans un livre important intitulé Les priorités du mouvement islamique à la prochaine étape, Qaradawi a énoncé le principe suivant : Il est légitime de «recourir à la force à toutes les fois que c’est possible pour changer ce qui est mauvais», donc pour faire appliquer les principes de l’islam («changing wrong by force whenever possible». Dans l’esprit de Qaradawi et de ses supporteurs, les restrictions à l’usage de la force et de la violence ne sont donc pas de nature morale mais uniquement de nature tactique.
C’est pourquoi, en réponse à des musulmans qui désiraient mener des attaques militaires frontales contre l’Occident, Qaradawi leur a répondu que les conditions n’étaient pas encore mûres.
Youssef Qaradawi / A Debate that We do not Need Today – Third : «[Traduction] Nous [les musulmans] sommes dépendants des autres pour notre force militaire. Ceux contre qui nous voulons lancer notre jihad offensif sont les mêmes qui fabriquent toutes sortes d’armements et nous les vendent. Si ce n’était d’eux, nous serions désarmés, sans défense et incapables de faire quoi que ce soit! Dans les circonstances, comment pouvons-nous parler de lancer des offensives [militaires] pour soumettre le monde entier à notre Message quand les seules armes que nous pouvons rassembler sont celles qu’ils nous donnent et quand les seules armes que nous pouvons transporter sont celles qu’ils acceptent de nous vendre?»
La bibliographie de livres sur l’islam recommandés par le CCIQ contient quatre livres de Sayyid Qutb (Qotb), un important idéologue des Frères Musulmans. Au chapitre 4 de son livre Milestones (Jalons sur la route de l’Islam en français) recommandé dans la bibliographie du CCIQ, Qutb élabore sur la légitimité, à ses yeux, d’initier la violence contre les non-musulmans pour imposer les normes islamiques:
Sayyid Qutb : «[Traduction] Ce serait naïf d’assumer que l’appel pour libérer toute l’humanité puisse être limité à des prêches et des discours. […] Quant à ceux qui tentent de défendre le concept du djihad islamique en l’interprétant de façon restrictive comme une guerre défensive et qui font des recherches pour prouver que les batailles menées au nom du djihad islamique furent toutes pour la défense de la patrie de l’islam contre l’agression de puissances voisines, ils comprennent mal la nature de l’islam et de son but premier. […] Une telle conception du djihad n’est rien sinon que le produit d’un esprit défait par les présentes conditions difficiles et par les attaques des orientalistes perfides contre le djihad islamique.
Taqi Usmani, classé au sixième rang des 500 musulmans les plus influents dans le monde en 2017, a consacré le chapitre 11 de son livre Islam and Modernism à expliquer la nécessité pour les musulmans de s’engager dans un djihad offensif armé au moment opportun. Une organisation associée à la Muslim Community of Quebec de Montréal le présente comme un de ses conseillers pour les principes de charia dans l’immobilier et le domaine bancaire.
En 2007, le Times (Londres) a résumé les écrits d’Usmani comme suit : «[Traduction] Les musulmans doivent vivre pacifiquement dans des pays comme la Grande-Bretagne où ils ont la liberté de pratiquer leur religion seulement jusqu’au moment où ils auront les ressources suffisantes pour s’engager dans le djihad.»
La commandite d’organisations violentes comme l’État islamique et Al-Qaïda par le Qatar, l’Arabie saoudite et d’autres permet à ces pays de créer une dynamique ‘good cop-bad cop’ avec les deux tendances qu’ils contrôlent : ceux qui justifient ouvertement le recours à la violence et ceux qui demandent des accommodements de toutes sortes prétendument pour prévenir la violence.
Les attaques terroristes menées aux cris d’’Allah Akbar’, au nom de l’islam, sont des manifestations d’un programme qu’il est possible de comprendre et qu’il est possible de prévenir dans une large mesure. Pour y arriver, il est essentiel de reconnaitre que l’adversaire est effectivement engagé dans un programme de conquête et qu’il ne fait pas que réagir à de soi-disant manifestations d’islamophobie ici et là.
PARTIE 3 – En 2016, le maire Labeaume a estimé qu’il faut regarder les pratiques de radicalisation dans certaines mosquées de la province
Après les attentats djihadistes à Bruxelles en mars 2016, le maire Labeaume a affirmé qu’il est temps de regarder les pratiques de radicalisation dans certaines mosquées de la province. «Sous le parapluie du lieu de culte, il se passe bien des affaires, alors je pense qu’il faut questionner ça», avait-il ajouté.
C’est le même message qu’avait fait passer le père de Chiheb Esseghaier à Radio-Canada en 2013 quand il indiqua que son fils (condamné depuis pour complot en vue de faire dérailler un train) avait été radicalisé au Canada dans des mosquées qu’il a lui-même visitées et dans lesquelles il a entendu des sermons beaucoup plus radicaux que ce qui se dit en Tunisie. Le père d’Esseghaier a évoqué les mosquées du Canada en général mais, en réalité, son fils a surtout fréquenté des mosquées du Québec (Sherbrooke et Québec en particulier) puisque c’est là qu’il a étudié.
En janvier 2015, un reportage du Journal de Montréal a précédé la déclaration du maire Labeaume sur les mosquées et fait ressortir les liens de la Muslim Association of Canada (MAC) et d’ISNA-Canada, les deux principaux propriétaires d’immeubles abritant des institutions islamiques au Québec, avec le terrorisme. La MAC a transféré des centaines de milliers de dollars vers l’organisation terroriste IRFAN-Canada et vers deux autres (Islamic Relief et Human Concern International) qui commanditent au Canada des conférenciers prônant le djihad armé comme Siraj Wahhaj et Zakir Naik.
Quant à ISNA-Canada, l’autre important propriétaire d’immeubles abritant des institutions islamiques au Québec, en 2013 et 2017 trois de ses filiales ont perdu leur statut charitable auprès de l’Agence du revenu du Canada après que leur implication dans le financement d’entités liées au terrorisme au Pakistan ait été mise à jour.
Hormis deux transferts de fonds de la MAC au CCIQ en 2003 et 2010, le Centre islamique de Québec semble être administré de façon indépendante de la MAC et d’ISNA-Canada.
Cependant, contrairement à ce qu’a affirmé le maire Labeaume à Radio-Canada en 2016, cette situation n’a pas suffi à prémunir le CCIQ, l’Association étudiante musulmane de l’Université Laval (AEMUL) et d’autres institutions musulmanes de la ville des influences islamistes.
Entre 2001 et 2010, le CCIQ a transféré 67 224$ à IRFAN-Canada, le collecteur de fonds du Hamas au pays. Les précisions sur les contributions à IRFAN sont apportées à la section 5 de cet article.
Une bibliographie de livres sur l’islam recommandés par le CCIQ contient trois livres de Syed Maududi (1903-1979). En plus d’être l’un des idéologues de choix du CCIQ, Maududi est l’un des principaux idéologues de l’État islamique. En 2014, lorsqu’il s’est proclamé calife de l’État islamique dans une mosquée de Mosul (Irak), Abu Bakr Al-Baghdadi, a abondamment cité Maududi selon ce que rapporta le Guardian.
Dans son livre Jihad in Islam, recommandé dans la bibliographie du CCIQ, Maududi déclare que «[Traduction] L’islam cherche à détruire tous les états et les gouvernements opposés à l’idéologie et au programme de l’islam où qu’ils soient sur terre.»
En 2014, l’expert Raymond Ibrahim et le site Global Muslim Brotherhood Daily Watch ont rapporté une déclaration du guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi, faite à la télévision qatarie, selon laquelle le calife Al-Baghdadi a d’abord été membre des Frères Musulmans avant de se joindre à l’organisation État islamique.
Des explications sur d’autres auteurs islamistes recommandés dans la bibliographie du CCIQ sont disponibles dans d’autres textes de Point de Bascule (Maududi, Qaradawi, Ibn Baz (Bin Baz), Qutb (Qotb), Ramadan, Michot, Taymiyya (Taymi’ya).
Les 9 et 10 mai 2009, l’ancien mufti de Jérusalem Ekrima Sabri a été invité par l’Association des étudiants musulmans de l’Université Laval (AEMUL). En 2000, Sabri a fait l’apologie des attentats suicide en déclarant : «Plus jeune est le martyr et plus je le respecte». En 2012, après l’attentat terroriste perpétré à Toulouse, le gouvernement français a interdit à Ekrima Sabri d’assister à une rencontre des Frères Musulmans sur son territoire. En septembre 2017, le gouvernement britannique vient juste de lui interdire l’accès à son territoire.
À la partie 4 de cet article, on documente l’appui du CCIQ à Zakir Naik, un partisan d’Oussama Ben Laden interdit d’accès au Canada en 2010.
PARTIE 4 – En 2009, le maire Labeaume honorait les militaires de Valcartier qui partaient combattre les Taliban; aujourd’hui, il s’allie au CCIQ qui promeut un défenseur d’Oussama Ben Laden, le protégé des Taliban
Lors d’une cérémonie honorant un contingent de militaires de Valcartier sur le point de partir en mission pour l’Afghanistan en 2009, le maire Labeaume leur a déclaré qu’ils s’apprêtaient à aller combattre «[d]es barbares qui ferment des écoles. Des barbares qui détruisent des vies. Des barbares qui détruisent leur patrimoine. Des barbares qui avilissent les femmes».
Que valaient ces encouragements aux soldats de Valcartier en 2009 si, aujourd’hui, le maire Labeaume fait passer ses propres concitoyens pour des racistes parce qu’ils mettent en garde contre le CCIQ qui continue d’honorer Zakir Naik / Archive.Today, un partisan d’Oussama Ben Laden le protégé des Taliban, en affichant sa photo sur sa page Facebook (à droite).
Le CCIQ continue d’appuyer publiquement Zakir Naik malgré que le gouvernement canadien l’ait empêché de venir au pays pour participer à une conférence islamiste. Selon ce que rapporta le National Post à l’époque, Zakir Naik a déclaré dans une de ses nombreuses conférences : «[Traduction] Si Oussama Ben Laden combat les ennemis de l’islam, alors je l’appuie. […] Chaque musulman devrait être un terroriste. […] Les juifs sont nos ennemis les plus farouches.»
PARTIE 5 – Régis Labeaume s’est déclaré inquiet pour sa sécurité personnelle après l’attentat djihadiste à Saint-Jean-sur-Richelieu
«Régis Labeaume s’est dit inquiet pour sa sécurité après l’attaque d’un jeune converti à l’islam qui s’en est pris à des militaires canadiens lundi à Saint-Jean-sur-Richelieu», a rapporté Le Soleil le 21 octobre 2014.
Ce sentiment était tout à fait justifié en 2014 et le demeure aujourd’hui non seulement pour le maire mais pour l’ensemble des citoyens. Les attentats djihadistes dans les grands centres urbains du monde n’ont pas diminué depuis cette déclaration, ils se sont multipliés.
Au-delà des grands principes de doctrine islamique que nous avons évoqués qui justifient le recours à la violence contre les non-musulmans en général, voici trois exemples d’actes ou d’encouragement à la violence plus spécifiques émanant de leaders et d’organisations appuyés par le CCIQ.
UNE PUBLICATION DIRIGÉE PAR UN IDÉOLOGUE ENDOSSÉ PAR LE CCIQ JUSTIFIAIT D’ATTAQUER CHARLIE HEBDO
Entre le 22 septembre 2012 et le 9 janvier 2015, soit deux jours après la boucherie islamiste contre le magazine Charlie Hebdo, l’organisation Présence Musulmane de Tariq Ramadan a présenté un article sur son site internet justifiant le recours à la violence contre le magazine. L’article a été retiré seulement après que Point de Bascule en ait dénoncé l’existence. L’attentat terroriste de 2015 contre Charlie Hebdo avait fait douze morts et onze blessés. Pour confirmer le leadership de Tariq Ramadan au sein de Présence Musulmane (Muslim Presence), recherchez l’expression ‘a group of Muslim citizens who follow the ideas of Tariq Ramadan’ dans un texte de l’organisation.
Dans sa bibliographie de livres sur l’islam, le CCIQ recommande huit livres de Tariq Ramadan.
LE HAMAS FINANCÉ PAR LE CCIQ VIA IRFAN-CANADA JUSTIFIE DE MENER DES ATTAQUES TERRORISTES CONTRE DES PAYS COMME LE CANADA QUI ENTRETIENNENT DES RELATIONS DIPLOMATIQUES AVEC ISRAËL
Le 16 juillet 2013, le Hamas a menacé d’attaquer les intérêts d’Israël sur le territoire des pays qui entretiennent des relations diplomatiques avec ce pays. Cela fait du Canada une cible potentielle évidemment.
Entre 2001 et 2010, le CCIQ a transféré 67 224$ à IRFAN-Canada, le collecteur de fonds du Hamas au pays. Les rapports suivants soumis par le CCIQ à l’Agence du revenu du Canada fournissent les détails : 2001 – 2002 – 2003 – 2004 – 2005 – 2006 – 2009 – 2010. Le CCIQ a continué de contribuer au collecteur de fonds du Hamas APRÈS que les liens entre IRFAN et le Hamas aient été soulignés à la Chambre des Communes en 2004 et dans un procès pour terrorisme aux États-Unis en 2007 (sous-section VIII), ainsi qu’après qu’Ekrima Sabri, un promoteur des attentats-suicide, ait été invité par IRFAN à Montréal pour une activité de financement en 2009.
À l’article 2 de sa charte, l’organisation Hamas basée à Gaza se décrit comme une aile des Frères Musulmans. Ces dernières années, les leaders du Hamas ont fréquemment prôné la conquête islamique de l’Occident (2006/Jan – 2006/Fév – 2008 – 2011 – 2012). En 2011, par exemple, le leader du Hamas, Mahmoud Al-Zahhar, a déclaré à la télévision que la civilisation occidentale «ne sera pas capable de résister au grand et glorieux islam».
UN LEADER D’UNE ORGANISATION DES FRÈRES MUSULMANS QUI A CONTRIBUÉ AU CCIQ RECONNU COUPABLE DE KIDNAPPING À MONTRÉAL
L’Agence du revenu du Canada indique que la Muslim Association of Canada (MAC) a transféré 3 000$ au CCIQ en 2003 et 4 602$ en 2010. La MAC est la principale organisation des Frères Musulmans au Canada.
En 2014, Chiheb Battikh, le responsable du département d’éducation de la MAC a été condamné à six ans de prison pour l’enlèvement pour rançon (500 000$) du petit-fils d’un riche homme d’affaires dans un parc de Montréal.
PARTIE 6 – Le maire Labeaume s’est dissocié de la Jordanie pour l’organisation d’un forum international car elle ne respecte pas les droits de l’homme
En décembre 2009, la ville de Québec a déposé sa candidature pour obtenir le Forum universel des cultures qui devait se dérouler durant trois mois en 2016. Le Forum est un événement qui se tient tous les trois ans depuis 2004. À l’époque, Le Soleil avait comparé l’importance de ce Forum international à celle des fêtes du 400e anniversaire de Québec et des Jeux olympiques. Québec compétitionnait contre Amman (Jordanie) pour l’obtention de l’événement. Au moment de rendre leur décision le 4 octobre 2010, plutôt que de choisir une seule ville hôtesse comme ça avait été l’habitude jusque-là, les responsables de l’événement l’accordèrent simultanément à Québec et Amman. Il fut décidé que les deux villes auraient à coordonner une partie de leur programmation.
Rapidement, les Québécois ont été exposés à la situation des droits de l’homme en Jordanie. Une journaliste du Journal de Québec s’est vue refuser une interview par le maire d’Amman à plusieurs reprises alors que tous ses collègues masculins qui voulaient lui parler avaient pu le faire. Les médias de Québec ont reproduit le dossier qu’Amnesty International consacrait à la Jordanie cette année-là : «Cas de tortures et de mauvais traitements, femmes victimes de discrimination dans la législation et en pratique, au moins 24 femmes victimes de crimes d’honneur dans l’année, 12 personnes condamnées à mort, décès à la suite d’interrogatoires menés par des policiers».
Le 29 septembre 2010, le roi de Jordanie a honoré plusieurs leaders des Frères Musulmans dont deux, en particulier, ont une influence importante au Canada : Youssef Qaradawi, le guide spirituel des Frères Musulmans, et Ingrid Mattson. De 2001 à 2010, Mattson a été vice-présidente puis présidente de l’Islamic Society of North America (ISNA) basée en Indiana.
En 2000, Mattson a déclaré de Syed Maududi qu’il avait produit le meilleur tafsir (commentaire coranique) en langue anglaise. Dans son explication du verset 4:24, Maududi justifie le viol des prisonnières de guerre. C’est ce genre d’explications doctrinales qui incita l’État islamique à encourager le viol à grande échelle des prisonnières de guerre yézidies en Irak ces dernières années.
Durant sa présidence de l’ISNA en 2009, le juge américain Jorge Solis a tranché que «Le gouvernement [américain] a fourni beaucoup de preuves pour démontrer l’existence d’une association entre […] l’ISNA […] et le Hamas». (pp.14-15 de 20)
Le 7 octobre 2010, le maire Labeaume a réagi aux nouveaux développements concernant la Jordanie en soulignant que «qu’il ne sacrifiera[it] d’aucune façon les valeurs québécoises, et qu’il [était] prêt à renoncer à organiser le Forum».
Le 11 octobre 2010, le directeur de Point de Bascule a accordé une interview à Dominic Maurais à CHOI Radio X (Québec) qui avait principalement porté sur la prévalence des crimes d’honneur en Jordanie.
Le 22 décembre 2010, le maire Labeaume a formellement annoncé la décision de la Ville de Québec de se retirer du projet conjoint avec la capitale jordanienne.
Dans ces circonstances, pourquoi le maire Labeaume cherche-t-il à faire passer le CCIQ comme une organisation irréprochable aujourd’hui alors que plusieurs des idéologues qu’elle recommande dans sa bibliographie sur l’islam et plusieurs des conférenciers qu’elle a invités affichent le même mépris (basé sur les mêmes principes) que ce qu’il dénonçait en 2010?
PARTIE 7 – Conclusion
Les mises en garde de Philippe Couillard et Régis Labeaume au sujet de la version dominante de l’islam rapportées dans ce texte sont entièrement justifiées. Ces politiciens comme les autres doivent maintenir le cap face à la menace islamiste qu’ils ont détectée, cesser de courber l’échine chaque fois que les islamistes et leurs compagnons de route tentent de les intimider en qualifiant leurs constats d’’islamophobes. Messieurs Couillard et Labeaume doivent mettre au défi leurs critiques de démontrer que leurs constats sont sans fondement ou motivés par une peur de la version dominante de l’islam qui serait irrationnelle (‘islamophobie’).
Lectures complémentaires
Point de Bascule : FICHE Faux actes haineux ‘islamophobes’
Point de Bascule : FICHE Centre culturel islamique de Québec