Au fil des ans, la World Assembly of Muslim Youth (WAMY) saoudienne a financé le terrorisme et commandité plusieurs activités non-violentes pour promouvoir la charia. En 2003, WAMY a commandité le lancement des conférences RIS de Toronto. En 2012, l’Agence du revenu du Canada a révoqué le statut charitable de WAMY après avoir conclu qu’elle avait financé Al-Qaïda.
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Section 1 – Commanditaire / RIS 2003 : World Assembly of Muslim Youth
Section 2 – Organisateur canadien / RIS 2003 : Ihya Foundation
Section 3 – Quelques conférenciers de RIS 2003
3.1 – LE GRAND MUFTI SAOUDIEN ABDUL-AZIZ IBN ABDULLAH AAL ASH-SHAIKH
Appel à détruire toutes les églises de la péninsule arabique
3.2 – JAAFAR IDRIS
Islamiser de l’intérieur la communauté à laquelle nous sommes opposés
3.3 – SIRAJ WAHHAJ
Convertir les jeunes qui se sentent exclus et éventuellement les armer de mitraillettes Uzi afin qu’ils mènent le jihad dans les rues des États-Unis
3.4 – JAMAL BADAWI
Sur les traces de Hassan al-Banna, le fondateur des Frères Musulmans
3.5 – MUNIR EL-KASSEM
Leader d’une organisation qui finance le terrorisme mise sur pied par le régime Kadhafi
3.6 – ZAID SHAKIR
Promotion d’une prise de contrôle des États-Unis par les musulmans
Section 1 – Commanditaire / RIS 2003 : World Assembly of Muslim Youth
Cette année, la 12e édition de la conférence Reviving the Islamic Spirit (RIS) doit se dérouler à Toronto du 27 au 29 décembre. Année après année, RIS met en vedette des conférenciers proches des Frères Musulmans. Cette année, Abdallah Bin Bayyah, Jamal Badawi, Siraj Wahhaj, Tariq Ramadan et d’autres ont déjà confirmé leur présence.
L’an dernier, l’un des faits marquants de la conférence s’est déroulé avant même qu’elle ne débute lorsque son commanditaire de niveau diamant IRFAN-Canada a retiré sa commandite après que Point de Bascule ait mis en évidence que cette organisation était un collecteur de fonds du Hamas au Canada. L’Agence du revenu du Canada a révoqué le statut d’organisme de bienfaisance d’IRFAN-Canada en 2011 après avoir déterminé que ce dernier avait financé le Hamas.
Depuis la dernière conférence RIS, la banque CIBC a avisé IRFAN-Canada de son intention de mettre fin à leur association. La banque a reconnu que sa décision «était fondée, au moins en partie, sur les faits soulevés par l’Agence du revenu du Canada». De toute évidence, la banque CIBC ne voulait pas jouer le rôle de l’intermédiaire qui facilite des opérations terroristes. IRFAN-Canada en a appelé de la décision de la banque mais a perdu le 5 juillet 2013. Dix jours plus tard, IRFAN-Canada a annoncé qu’il suspendait ses opérations.
Le 16 juillet 2013, le leader du Hamas Issam Adwan a fait appel à des volontaires musulmans (“manpower assistance”) en vue de lancer des attaques contre les pays où se trouvent des ambassades israéliennes. Quand des chefs de police et des politiciens participent aux conférences RIS, ils encouragent une menace directe aux Canadiens et à leurs institutions.
La commandite d’une conférence RIS par une organisation qui finance le terrorisme en 2012 n’était rien de nouveau. Dès sa 1ère édition en 2003, RIS a été commanditée par une organisation qui finance le jihad armé : la World Assembly of Muslim Youth (WAMY) saoudienne. Le statut d’organisme de bienfaisance de WAMY a été révoqué en 2012 par l’Agence du revenu du Canada (ARC) après qu’elle ait déterminé qu’elle avait financé Al-Qaïda.
En plus d’appuyer Al-Qaïda financièrement et de commanditer RIS en 2003, WAMY a transféré des fonds à plusieurs organisations liées au réseau des Frères Musulmans au Canada, dont la Muslim Association of Canada, l’Institut Dar Al-Iman (Montréal), la London Muslim Mosque, l’Islamic Circle of North America, etc.
Dans sa vérification comptable (p. 12/22) qui a précédé la révocation du statut d’œuvre de bienfaisance de WAMY, l’ARC indique qu’«autour de 1993, dans des conversations avec l’ancien dirigeant haut-placé d’Al-Qaïda Jamal Ahmed AI-Fadl, Oussama ben Laden a identifié trois organismes de bienfaisance qui constituaient les principales sources de financement d’Al-Qaïda.» La World Assembly of Muslim Youth était l’une d’entre elles. Aux États-Unis, la section locale de WAMY a été mise sur pied par le neveu de ben Laden, Abdullah.
WAMY est liée au gouvernement saoudien. Le 31 juillet 2003, un ancien ambassadeur israélien aux Nations Unies a témoigné devant un comité du Sénat américain que «le ministre saoudien des Affaires islamiques dirige le secrétariat de WAMY». Investigative Project on Terrorism rapporte également que des livres de WAMY ont même été imprimés par les presses des forces armées du gouvernement saoudien.
Les experts ont soulevé d’autres liens entre WAMY et le terrorisme bien avant la révocation de son statut d’œuvre de bienfaisance en 2012.
1987 – Un guide de formation de WAMY publié en anglais en 1987 et obtenu à Londres présente une chanson reprise dans les camps de WAMY qui incite les jeunes musulmans à mourir pour le jihad. La chanson se termine en demandant à la jeunesse de l’islam : «En ce jour de jihad, êtes-vous avare de votre sang?» (“On this Day of Jihad, are you miserly with your blood?”) La chanson complète a été présentée en 2003 par Investigative Project on Terrorism devant un comité de la Chambre des représentants des États-Unis.
2003 – En 2003, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada a refusé d’accorder le statut de réfugié à un jeune musulman de l’Inde parce qu’il était impliqué dans l’organisation terroriste Students Islamic Movement of India (SIMI). Dans leur décision, les membres de la Commission font remarquer que SIMI «bénéficie apparemment d’une généreuse aide financière» de WAMY en dépit du fait que l’objectif suprématiste de SIMI soit clairement énoncé sur son site internet : «le djihad contre l’Inde dans le but de fonder le Dar-ul-Islam (terre de l’islam), soit en forçant tous les habitants à se convertir à l’islam ou en recourant à la violence».
Dans son livre Auspices of the Ultimate Victory of Islam (Les signes annonciateurs de la victoire finale de l’islam), Youssef Qaradawi, le guide spirituel des Frères Musulmans, explique les progrès de son idéologie au XXe siècle par une combinaison du travail de terrain par des organisations comme les Frères Musulmans et par l’approche plus centralisée favorisée par le mouvement wahhabite (et ses organisations comme WAMY) «grandement accrus par les possibilités de financement en pétrodollars». Qaradawi est interdit de séjour dans plusieurs pays occidentaux et demeure, malgré cela, le mentor et le collaborateur de plusieurs conférenciers vedettes invités à RIS 2003 et RIS 2013.
Profils de la World Assembly of Muslim Youth : Discover the Networks – History Commons
GMBDW et son prédécesseur GMBDR ont publié plusieurs nouvelles au sujet de WAMY.
Sommaire des motifs de révocation présentés par l’ARC – Vérification comptable de WAMY par l’ARC
Section 2 – Organisateur canadien / RIS 2003 : Ihya Foundation
En 2003, la 1ère conférence RIS était, en fait, la 2e conférence organisée par une autre organisation appuyée par l’Arabie saoudite qui s’appelait l’International Committee for Support of the Final Prophet (ICSFP). La 1ère conférence de l’ICSFP a été organisée à Londres en 2002 et la 4e à Manama (Bahreïn) en 2006. Nous n’avons pas trouvé d’informations au sujet de la 3e conférence de l’ICSFP. Deux ensembles de photos (site internet de l’ICSFP – section RIS History) et une vidéo de RIS 2003 sont disponibles.
Une organisation islamiste canadienne, Ihya Foundation, était également impliquée dans l’organisation de RIS 2003. Ihya Foundation a été incorporée en 2002 et elle est toujours en activité selon Industrie Canada. Sur deux sites internet du Gouvernement du Canada (2005 – 2013), Hussein Hamdani est identifié comme membre fondateur de l’organisation. Hamdani est membre de la Table ronde transculturelle sur la sécurité qui «offre des conseils et des perspectives au ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile et au ministre de la Justice».
Selon la base de données d’Industrie Canada, Nazim Baksh (un réalisateur à la CBC) et Abdul-Rehman Malik (le gérant des programmes de l’organisation britannique Radical Middle Way) font partie des directeurs de Ihya.
Dans un document de Ihya Foundation archivé en 2003, Hussein Hamdani a annoncé qu’après une réorganisation, une autre organisation nommée Ihya Productions était devenue «une section de la Fondation» (“an arm of the Foundation”). Ihya Productions a été établie en 1996, incorporée en 2000 et dissoute en 2005. Sa mission était de «disséminer les sciences islamiques sacrées ». Ihya Productions vendait des livres promouvant la charia décrits comme des «textes vitaux tirés de notre tradition sacrée».
Selon le site internet de Ihya Foundation, le nom de l’organisation a été inspiré par une œuvre de l’idéologue musulman Hamid Al-Ghazali (1058-1111) intitulée Ihya Ulum-ud-Din en arabe (Revival of the Islamic Sciences en anglais et Renouveau des sciences islamiques en français). Étant donné que Ihya Foundation a lancé les conférences Reviving the Islamic Spirit (RIS) en 2003, il semble évident que le titre de l’œuvre d’Al-Ghazali a également inspiré le nom des conférences RIS.
Ihya Foundation décrit Al-Ghazali comme un «grand imam», auteur d’une «œuvre monumentale».
Voici des extraits tirés des écrits d’Al-Ghazali sur le jihad armé, le statut des dhimmis (les non-musulmans vivant dans les sociétés islamiques) et le statut des femmes :
JIHAD ARMÉ
C’est un devoir de mener le jihad (c’est-à-dire des razzias et des offensives s’apparentant à des guerres) au moins une fois par année. (…) Il est permis d’utiliser des catapultes contre eux (les non-musulmans) quand ils sont dans une forteresse et ce, même si des femmes et des enfants s’y trouvent. (…) Il est permis de les brûler et/ou de les noyer. (…) Il est permis d’abattre leurs arbres. (…) Il est obligatoire de détruire leurs livres inutiles. (…) Les jihadistes peuvent saisir tout le butin qu’ils désirent. (…) Ils peuvent voler autant de nourriture qu’ils en ont besoin.
LE STATUT DES DHIMMIS (NON-MUSULMANS VIVANT DANS LES SOCIÉTÉS ISLAMIQUES)
Il est interdit au dhimmi de mentionner Allah ou son Apôtre. (…) Les juifs, les chrétiens et les zoroastriens (Majians en anglais) doivent payer la jizya (une taxe imposée aux non-musulmans). (…) En offrant la jizya, le dhimmi doit baisser la tête et l’officiel (musulman) doit saisir sa barbe et le frapper sur l’os proéminent sous l’oreille (la mandibule). (…) Il ne leur est pas permis de montrer leur vin et de faire sonner les cloches de leurs églises. (…) Leurs maisons ne peuvent pas être plus élevées que celles des musulmans, aussi basses soient-elles. Le dhimmi ne peut pas monter un cheval élégant ou une mule; il peut monter un âne seulement si sa selle est faite de bois. Il ne peut pas marcher du bon côté de la route. Ils (Les dhimmis) doivent porter une pièce (sur leurs vêtements pour s’identifier), même les femmes et même dans les bains (publics). (…) (Les dhimmis) doivent surveiller ce qu’ils disent (hold their tongue).
LE STATUT DES FEMMES
Elle (La femme) devrait rester à la maison et s’occuper de son filage (de laine), elle ne devrait pas sortir souvent, elle ne devrait pas être bien informée, ni communiquer avec ses voisins et les visiter seulement en cas d’absolue nécessité; elle devrait s’occuper de son mari et le respecter en sa présence comme en son absence et chercher à le satisfaire en tout. (…) Elle ne doit pas quitter la maison sans sa permission et lorsqu’elle reçoit cette permission, elle doit partir dans la plus grande discrétion. Elle devrait revêtir de vieux vêtements, prendre des rues et des ruelles désertées, éviter les marchés et s’assurer qu’aucun étranger n’entende sa voix ou ne la reconnaisse; elle ne doit pas parler à un ami de son mari, même en cas de besoin. (…) Ses seules préoccupations devraient être sa vertu, sa maison, ses prières et son jeûne. Si un ami de son mari venait en son absence, elle ne doit pas ouvrir la porte, ni lui répondre afin de préserver son honneur et celui de son mari. Elle devrait accepter ce que son mari lui offre pour combler ses besoins sexuels en tout moment. (…) Elle devrait être propre et constamment prête à satisfaire les besoins sexuels de son mari.
Dans son Livre de conseils aux rois (Book of Counsel for Kings), Al-Ghazali énumère également dix-huit punitions que les femmes doivent endurer en guise de châtiment collectif pour le comportement d’Ève dans le jardin d’Éden (menstruations, accouchement, portion réduite de l’héritage, inéligibilité comme leader ou juge, etc.)
Les deux premiers extraits sont reproduits par Andrew Bostom dans Legacy of Jihad (L’héritage du jihad) et le troisième par Ibn Warraq dans Why I am not a Muslim (Pourquoi je ne suis pas un musulman).
Parmi les livres vendus par Ihya Productions, le manuel de charia Umdat al-Salik écrit par Ahmad ibn Naqib al-Misri (1302-1367) et disponible en traduction anglaise sous le titre de Reliance of the Traveller (La dépendance du voyageur) est particulièrement utile pour comprendre comment les activistes des Frères Musulmans opèrent et cerner leurs objectifs. Des leaders des Frères Musulmans ont endossé le manuel, non pas comme un document historique mais comme une référence légale pour trancher des points de charia aujourd’hui. L’International Institute of Islamic Thought (IIIT), le principal think tank des Frères Musulmans en Amérique du Nord, qualifie l’Umdat al-Salik d’une «œuvre importante de grande valeur tant pour enseigner la jurisprudence islamique à des anglophones que comme référence légale pour les experts de l’islam».
Également, l’Université al-Azhar a émis un certificat attestant que la traduction anglaise de l’Umdat al-Salik «correspond à l’original arabe et se conforme à la pratique et à la foi de la communauté sunnite orthodoxe ».
Des universitaires actifs dans les cercles des Frères Musulmans comme Tariq Ramadan et Mohammad Fadel ont également endossé le livre dans le passé.
Voici quelques principes de charia expliqués dans le livre :
Utiliser l’argent de la charité (zakat) pour financer le jihad armé est justifié (section h8.17);
Mentir et tromper (misleading) les non-musulmans est permis pour faciliter la mise-en-œuvre de la charia (section r10.3);
Les mutilations génitales féminines sont justifiées (section e4.3);
Frapper une épouse est permis (o17.4);
Les crimes d’honneur sont justifiés par une clause qui prévoit que les parents musulmans qui tuent leurs enfants ne doivent pas être punis (section o1.2);
Le jihad est défini comme «une guerre contre les non-musulmans. Étymologiquement, le terme dérive du mot mujahada qui signifie mener la guerre pour établir la religion. Ceci est le petit jihad. Quant au grand jihad, c’est le combat spirituel mené contre les mauvais désirs (“warfare against the lower self”)» (section o9.0).
DROITE – Hussein Hamdani est identifié comme un «organisateur important» (“key organizer”) de RIS par le Hamilton Spectator peu avant que la 3e conférence RIS ne se déroule à Toronto en décembre 2004. Le 18 décembre 2007, dans un message dévoilé par WikiLeaks, le consul américain à Toronto avisait le département américain de la Sécurité intérieure (US Department of Homeland Security) que Ihya Foundation organisait sa 6ième conférence RIS cette année-là. Nous ignorons si Ihya Foundation est impliquée dans l’organisation de RIS 2013.
Section 3 – Quelques conférenciers de RIS 2003
3.1 – LE GRAND MUFTI SAOUDIEN ABDUL-AZIZ IBN ABDULLAH AAL ASH-SHAIKH
Appel à détruire toutes les églises de la péninsule arabique
Selon un rapport publié peu après RIS 2003, c’est le grand mufti saoudien Abdul-Aziz Ibn Abdullah Aal Ash-Shaikh qui a prononcé le discours d’ouverture à l’événement. Il est le principal leader religieux d’Arabie saoudite et la personnification du wahhabisme saoudien. En 2012, CBN a rapporté que le même grand mufti saoudien a enjoint de détruire toutes les églises de la péninsule arabique. Outre l’Arabie saoudite, cette région comprend le Yémen, le Kuwait, le Bahreïn, le Qatar, Oman et les Émirats arabes unis.
3.2 – JAAFAR IDRIS
Islamiser de l’intérieur la communauté à laquelle nous sommes opposés
Avant la révocation de son visa en décembre 2003 et son expulsion des États-Unis en raison de son implication avec des organisations qui financent le terrorisme, ce leader religieux soudanais prononçait régulièrement des conférences dans des événements organisés par l’infrastructure des Frères Musulmans en Amérique du Nord. Peu avant son expulsion, Jaafar Idris (Jaafar Sheikh Idris) faisait également partie du Comité consultatif éditorial du magazine Islamic Horizons. L’Islamic Society of North America présente son magazine comme sa principale publication (“ISNA’s flagship bi-monthly magazine”).
L’Islamic Society of North America (ISNA) a été fondée en 1982 par des leaders des Frères Musulmans en vue de mobiliser et de radicaliser les musulmans à l’extérieur des campus collégiaux et universitaires. La Muslim Students Association avait déjà été mise sur pied pour œuvrer sur le front académique en 1963. En 2013, l’ISNA Development Foundation a vu son statut d’œuvre de bienfaisance révoqué après que l’Agence du revenu du Canada ait déterminé qu’elle fournissait des reçus pour fins d’impôts à une organisation sans statut charitable qui amassait de l’argent pour le jihad en Inde.
Selon un article paru dans le Washington Times en 2004, durant son séjour dans la capitale américaine, Jaafar Idris «bénéficiait de privilèges accordés aux diplomates saoudiens et possédait un bureau à l’ambassade de l’Arabie saoudite. Il donnait des conférences à l’institut (saoudien près de Washington) et adhérait au wahhabisme».
En 1975, Jaafar Idris a prononcé un discours intitulé «Le processus d’islamisation» (“The process of Islamization”) à une conférence de la Muslim Students Association à Toledo (Ohio) dans laquelle il incita ses jeunes auditeurs à prendre les moyens nécessaires pour islamiser la société dans laquelle ils vivaient. En voici deux extraits :
PARTIE 1 Le but du mouvement islamique est de provoquer quelque part dans le monde l’avènement d’une nouvelle société basée complètement sur les enseignements de l’islam. Une telle société fera tout en son pouvoir pour appliquer ces principes dans son gouvernement, dans ses organisations politiques, économiques et sociales, dans ses relations avec les autres états, dans son système d’éducation, dans les valeurs morales qu’elle promeut et dans tous les autres aspects de la vie.
Notre effort organisé et graduel devant mener à l’émergence d’une telle société constitue le processus d’islamisation.
PARTIE 8 Si notre but ultime est de constituer une communauté qui nous soit propre, alors l’embryon de cette communauté doit être mis en place au sein même de la communauté que nous désirons changer. Seulement de cette façon pourrons-nous faire face aux défis que présente la communauté à laquelle nous sommes opposés.
3.3 – SIRAJ WAHHAJ
Convertir les jeunes qui se sentent exclus et éventuellement les armer de mitraillettes Uzi afin qu’ils mènent le jihad dans les rues des États-Unis
Siraj Wahhaj est un imam populaire dans les cercles des Frères Musulmans en Amérique du Nord. Sa présence à RIS 2013 a récemment été confirmée. Dans un sermon qu’il a livré en 1992, peu après les émeutes ayant suivi le procès de policiers de Los Angeles accusés de violence excessive contre Rodney King, Siraj Wahhaj a encouragé la canalisation de la violence qui survient dans les rues des États-Unis au profit de l’islam. Il invita ses partisans à convertir les jeunes qui se sentent exclus et éventuellement à les armer de mitraillettes Uzi afin qu’ils mènent le jihad dans les rues des États-Unis. Voici quelques extraits de son sermon :
Islamweb.net Stand up for justice Partie II 16:53 / Extraits PdeB 00:34 – Nous n’avons pas besoin d’armer les gens de 9mms et d’Uzis. Vous avez d’abord besoin de les armer de droiture. Une fois que vous les avez armés de droiture, alors là vous pouvez les armer (de fusils, etc.)
Islamweb.net Stand up for justice Partie II 19:00 / Extraits PdeB 01:02 – Même si nous allons à la guerre, mes frères et sœurs – un jour, nous allons y aller, croyez-moi – voilà pourquoi vous êtes ordonnés (de mener) le jihad.
Islamweb.net Stand up for justice Partie II 19:48 / Extraits PdeB 01:49 – Ils (Les jeunes qui se sentent exclus) doivent sortir de la rue et entrer à la masjid (mosquée), apprendre l’islam et puis retourner dans la rue. Parce que ces gens-là ont une détermination et un courage que beaucoup de musulmans n’ont pas …
La conclusion de ce sermon duquel ces citations sont tirées est archivée sur Point de Bascule. Le sermon complet était toujours disponible sur le site internet islamweb.net en décembre 2013. D’autres citations de ce sermon ont été publiées dans le livre Muslim Mafia (pp. 136-137).
3.4 – JAMAL BADAWI
Sur les traces de Hassan al-Banna, le fondateur des Frères Musulmans
La présence de Jamal Badawi à RIS 2013 a récemment été confirmée. Badawi est basé à Halifax (Nouvelle-Écosse). En 1991, il fut l’un des rares leaders des Frères Musulmans en Amérique du Nord à être identifié dans un mémorandum stratégique interne du réseau (point 20). Dans ce document, le but poursuivi par la confrérie est clairement présenté :
POINT 4 Les Frères Musulmans doivent comprendre leur travail en Amérique comme une sorte de grand jihad visant à éliminer, à détruire de l’intérieur la civilisation occidentale et à saboter sa misérable demeure afin que la religion d’Allah soit victorieuse sur toutes les autres religions. (…) C’est la destinée du musulman que de mener le jihad peu importe où il se trouve et ce, jusqu’à son dernier souffle.
Ce document a été rendu public après avoir été saisi par la police et produit en preuve en 2008 dans un procès où tous les accusés ont été reconnus coupables de financement du terrorisme.
Selon des informations disponibles sur le site de l’Agence du revenu du Canada, de 2002 à 2006, Badawi a siégé au conseil de direction de la Muslim Association of Canada (MAC), la principale organisation des Frères Musulmans au Canada. Badawi a maintenu une relation étroite avec la MAC après avoir quitté son conseil. En 2010, il incitait les partisans de la MAC à contribuer au financement de la rénovation d’un édifice de la MAC à Montréal.
En 2004, Jamal Badawi, a louangé le fondateur des Frères Musulmans, Hassan al-Banna, en déclarant que «plus que tout autre individu, il a incarné (epitomised) la pensée et l’idéologie islamique au XXe siècle».
Dans son manifeste en 50 points, le fondateur des Frères Musulmans, Hassan al-Banna promeut l’abolition des partis politiques et l’instauration d’un système de parti unique, la modification des lois pour les rendre conformes à la charia et la multiplication d’associations vouées à la promotion de l’esprit du jihad dans la jeunesse, etc.
Dans son essai Jihad, al-Banna explique que «c’est une obligation pour nous (musulmans) de se battre contre eux (les infidèles) après les avoir invité (à adhérer à l’islam), et ce, même s’ils ne se battent pas contre nous». (Five Tracts, Traduction de Charles Wendell, Berkeley, University of California Press, 1978, p. 147)
Dans son essai (To what Do We Invite Humanity? – À quoi convions-nous l’humanité?), Hassan al-Banna présente Adolf Hitler comme un modèle aux musulmans en quête de «succès et de fortune».
3.5 – MUNIR EL-KASSEM
Leader d’une organisation qui finance le terrorisme mise sur pied par le régime Kadhafi
Des rapports de 2000, 2006, 2008 et 2009 indiquent que Munir el-Kassem a participé à des activités de la World Islamic Call Society (WICS) libyenne et qu’il a même été un leader d’une de ses sous-structures. La WICS a été établie par Muammar Kadhafi en 1972 pour favoriser l’islamisation des pays non-musulmans.
En 2006, Kadhafi a déclaré à une importante foule de partisans au Mali que «les cinquante millions de musulmans vivant en Europe vont en faire un continent musulman d’ici quelques décennies» et que l’Europe et les États-Unis «devraient accepter de devenir musulmans dans les années qui viennent ou alors déclarer la guerre aux musulmans». (Vidéo – Transcription).
Les activités interreligieuses de la WICS ont souvent servi de couverture au financement du terrorisme. En 2004, Abdurahman Alamoudi, un leader des Frères Musulmans aux États-Unis et d’une sous-structure de la WICS s’est reconnu coupable d’actes criminels exécutés au bénéfice de la Libye. Lors de la négociation de son plaidoyer (plea bargain) avec les procureurs du gouvernement américain, Alamoudi a admis qu’il avait été payé par la Libye pour planifier un assassinat et qu’il avait «servi d’intermédiaire pour acheminer des fonds libyens au Hamas». Alamoudi a également reconnu avoir reçu des fonds de la WICS pour son travail islamiste aux États-Unis.
En 2011, l’Agence du revenu du Canada a révoqué le statut d’œuvre de bienfaisance de la section canadienne de la WICS après avoir déterminé qu’elle avait transféré de l’argent vers un groupe radical impliqué dans un coup d’État à Trinidad et Tobago en 1990 et vers un autre qui planifiait un attentat vers l’aéroport Kennedy de New York en 2007.
En dépit de ces faits attestant du programme radical poursuivi par Munir el-Kassem, celui-ci a été nommé aumônier musulman du Service de police de London (Ontario) en 2011. Il s’agit clairement d’un autre cas de pénétration des services de sécurité canadiens par les islamistes.
En 2012, à l’occasion d’une visite de Munir el-Kassem à Calgary, la columnist du Herald, Licia Corbella, rappela à ses lecteurs qu’en 2001 el-Kassem a écrit un article pour «condamner (…) l’Occident comme hypocrite et pour défendre (…) le régime taliban d’avoir détruit les statues du Bouddha à Bamiyan qui dataient du VIe siècle».
3.6 – ZAID SHAKIR
Prône la prise de contrôle des États-Unis par les musulmans
La présence de Zaid Shakir à RIS 2013 a récemment été confirmée. Shakir est souvent invité à prononcer des conférences dans des événements organisés par l’infrastructure des Frères Musulmans en Amérique du Nord. Investigative Project on Terrorism (IPT) a publié un rapport fouillé à son sujet. Dans ses discours cités dans le rapport, Shakir déclare que le Qur’an «ne donne aucune indication» sur la possibilité de compromis entre Allah et «les fausses croyances et les systèmes inventés par l’homme» et que s’ils étaient mieux organisés, les musulmans pourraient «prendre le contrôle de ce pays (les États-Unis) (…) dans une très courte période de temps. Nous avons donc beaucoup de travail de base à faire et nous devons le faire si nous sommes sérieux à propos de la tâche qui nous incombe».
http://news.nationalpost.com/2012/03/06/canadian-muslim-youth-organization-loses-charitable-status/?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter
Référence supplémentaire
Point de Bascule: Fiche Reviving the Islamic Spirit (RIS) Conférence